En attendant le nouveau code de l’investissement : «1200 investisseurs étrangers prêts à venir en Algérie»

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L’entrave à l’acte d’investir désormais criminalisée

Simplification des procédures, réduction du champ d’intervention de l’administration dans l’acte d’investissement, amélioration du climat des affaires sont les principaux points évoqués par les opérateurs économiques lors des précédentes réunions avec le Premier ministre consacrées à l’enrichissement du code de l’investissement. 

Revenant sur ce que doit contenir le nouveau projet de loi portant code de l’investissement, Adel Bensaci, président du Conseil national de concertation pour le développement des PME, (CNCDPME) a indiqué, hier, dans une déclaration à la presse que la nouvelle loi devra «apporter des réponses à des problématiques» plus sérieuses pour l’amélioration de l’attractivité du marché local pour les investisseurs étrangers et de ne pas se focaliser sur les facilitations fiscales et parafiscales». D’après ce dernier, les mesures qualifiées d’«incitatives» dans la mouture du projet de loi sur l’investissement «sont en réalité des préoccupations secondaires des opérateurs économiques qui aspirent beaucoup plus à l’amélioration du climat des affaires».

En attendant l’adoption de la loi sur l’investissement dont le projet sera présenté, le 19 mai prochain, lors d’une réunion spéciale du Conseil des ministres, M. Bensaci révèle un chiffre important sur le nombre de projets d’investissement potentiels. Selon ce dernier, plus de «1200 investisseurs étrangers ont exprimé leur intention d’intégrer le marché algérien».

Industrie automobile

Dans ce sens, M. Adel Bensaci évoque le cas de l’industrie automobile, notamment dans cette période marquée par l’arrêt des importations. Il affirme que son organisation a reçu «quatre opérateurs dans ce secteur et qui sont prêts à mettre le paquet pour le développement de l’industrie automobile en Algérie, en attendant la mise en place d’un cadre juridique qui garantira la stabilité du marché.»       

Pour rappel, depuis le début de l’année courante, de nombreux investisseurs étrangers ont séjourné en Algérie. Américains, Italiens, Chinois, Turcs et autres ont tous exprimé leur intention de développer des partenariats avec les opérateurs économiques locaux dans différents secteurs d’activités, mais la traduction de cette volonté d’investir sur le terrain reste tributaire de l’existence d’un cadre juridique stable qui encourage l’investissement.

Enfin, le retard enregistré dans la mise en place d’un cadre juridique régissant le secteur de l’investissement, témoigne de la lenteur de l’administration qui est appelé à fournir plus d’efforts pour lever les entraves administratives qui freinent le développement économique du pays. Passer six mois dans la préparation des textes de lois qui ne servent à rien est inadmissible dans ce contexte très particulier où l’Algérie a besoin de renouveler et renforcer sa base juridique pour capter les bailleurs de fonds étrangers, seule et unique manière d’atteindre l’objectif tracé par le président de la République au sujet du développement économique du pays. Désormais, le ministère de l’Industrie ne dispose pas d’une large marge d’erreur, car un 3e rejet d’un projet de texte loi par le Conseil des ministres donnera une mauvaise image du secteur. Le département d’Ahmed Zeghdar devrait donc répondre à toutes les préoccupations des investisseurs.

A. B.