En raison d’un arrêt de travail des conducteurs : Le train de banlieue n’a pas sifflé à Alger

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/Les trains de banlieue en partance d’Alger vers El Affroun, Thenia et Zeralda (et retour), ainsi que les trains de grandes lignes ont connu des perturbations dans leur marche, hier.

C’est la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) qui a annoncé cette perturbation qu’elle a attribuée, dans un communiqué, à «un arrêt de travail sans préavis, qui a été déclenché ce matin, à 5h, par des conducteurs de trains de la région d’Alger». Un arrêt de travail qui n’a duré que quelques heures puisque la SNTF a annoncé dans l’après-midi une reprise de la circulation. Cependant, on n’en sait pas plus sur les raisons de ce débrayage des conducteurs des trains de la région d’Alger, dont la dernière protestation remonte au mois dernier. Il s’est agi alors de demander plus de moyens de sécurité pour les conducteurs, qui en plus de la défectuosité des feux de signalisation, se plaignaient des agressions physiques et des jets de pierres qui sont à l’origine de blessures de nombre d’entre eux.

Elan de sympathie

Une situation qui suscite souvent l’empathie des usagers du train qui témoignent de leur solidarité avec les cheminots, à travers une cascade de marques de soutien exprimées à l’égard des cheminots sur les réseaux sociaux. «J’habite devant une gare. N’était la vigilance des conducteurs, chaque jour on assisterait à un déraillement de train à cause des gens qui s’amusent à déposer des obstacles sur les voies du chemin de fer, jettent des pierres au passage du train et d’autres qui se mettent carrément au travers des rails», a témoigné une internaute qui releva que «ce en sont pas les plus jeunes qui s’adonnent à ce genre de pratiques barbares». Un autre a considéré que «les agents de la compagnie des chemins de fer font un métier de tous les risques, en bravant  le danger tous les jours», suivis par des appels à «sévir par la force de la loi contre les auteurs de ces actes malveillants». Cet élan de sympathie intervient certes pour appuyer les revendications de cette catégorie de conducteurs de la mort, comme les appellent certains, mais, cela est destiné surtout en réponse aux critiques dont ils ont fait l’objet suite à ce débrayage. «La grève est certes un droit, mais il fallait en informer les voyageurs et usagers par un préavis de grève», a estimé quelqu’un qui s’est présenté sous le pseudonyme de «Bkh Lv» qui a argué par «l’intérêt public doit primer : il y a ceux qui sont arrivés en retard à leurs lieu de travail, qui ont raté un examen et d’autres qui ont manqué à un rendez-vous médical après trois mois d’attentes». 

A. R.