Eto’o, Gassama, M’boma, Chapron : Belmadi met les points sur les i

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/Invité par l’émission «Rothen s’enflamme» de la radio française RMC, Djamel Belmadi a mis les points sur les i en répondant à ses détracteurs un par un, point par point.

Il a commencé par le communiqué de la Fecafoot de la fédération gambienne et de Gassama. «Les propos qui ont fait polémique, c’est 3 minutes sur 50 minutes. Des fois, il faut faire preuve de plus de déontologie journalistique et éviter de sortir les mots de leur contexte, ça peut créer de l’ambiguïté ou du mal entendu. Ce qui m’a dérangé, parce que je suis attentif à ce qui se dit, c’est que j’ai vu que le café-mille feuilles avait fait le tour du monde ! Ça me fait mal de me rabaisser à ce point pour expliquer ça. Le café-mille feuilles, c’était une expression, je n’ai quand même pas été guetté ce que le gars a mangé. Ça pouvait être un thé avec une tartelette ! Quand je disais que Gassama était confortablement installé à l’aéroport, c’était parce qu’il était affalé, il y avait un petit côté ‘je nargue, regardez-moi’», raconte le sélectionneur national.

«50 millions de personnes estiment qu’on a été lésés»

L’ancien joueur de l’OM poursuit : «Ce que je veux dire par là, c’est que le côté il vient, il est installé comme ça, je n’ai pas supporté cette image. Quand j’ai dit qu’il ne fallait pas le tuer, mais c’est une expression ! C’est comme si on dit ‘c’est bon, j’ai tué personne’, c’est exactement dans cette lignée. Bien sûr que nous sommes contre la violence. Contrairement à ce que certains ont dit (l’ancien arbitre français Tony Chapron, ndlr), je ne voulais pas qu’il rentre avec une charrette et un âne. (…) J’estime, et 50 millions de personnes estiment, qu’on a été largement lésés. (…) Quand je dis ‘on ne va plus l’accepter’, ça veut dire qu’on va se plaindre, qu’on va envoyer des dossiers lourds à la FIFA. Je veux juste dénoncer le nœud du problème, qui est l’arbitrage africain. Je n’ai aucune espèce de souci à reconnaître des erreurs, si c’est ce que l’on veut me faire dire. Moi, c’est le fond qui m’intéresse, comment faire progresser notre arbitrage. (…) Vous vous rappelez quand Thierry Roland avait dit ‘vous êtes un salaud’ ? Il a parlé avec son cœur, c’est le football »

Mboma est malhonnête  

Le coach Dja            mel est également revenu sur la rencontre, qu’il avait évoquée, avec l’officiel gambien à l’aéroport d’Alger au lendemain du match. «Gassama était affalé dans un salon à l’aéroport, il n’a pas dit un mot quand je lui ai expliqué ce que je pensais. Le problème est profond en Afrique, le concernant et concernant l’arbitrage. Son arbitrage n’était ni moyen, ni mauvais, c’était encore d’un autre niveau ! (…) Il était d’une froideur totale, il n’a pas dit un mot», a regretté le vainqueur de la CAN 2019. «J’aurais aimé que Gassama me réponde, me dise ce qu’il en pense, mais il ne m’a même pas regardé ! Il faut connaître la donne du football africain pour savoir qui est Gassama et comment il est perçu.» et d’enchainer : «J’ai parlé sur le site de la FAF, pas n’importe où. Je m’exprime peu, ce n’est pas la partie que j’aime le plus dans mon métier même si je sais qu’il faut y aller, donner un minimum. Quand tu t’exprimes avec le cœur, directement, on va se fonder sur la forme, prendre des petits mots et laisser le fond, sortir les mots de leur contexte… tout ça me conforte dans l’idée de ne pas m’exprimer (…) Je n’ai jamais parlé du Cameroun, jamais parlé de Samuel Eto’o. Je n’ai pas compris cette réaction.»

Quant aux critiques de son ancien coéquipier Patrick M’Boma qui s’en est ouvertement pris à lui à la télévision française ? Belmadi répondra :  «Quand Patrick M’Boma dit que nous n’avons pas les meilleurs joueurs ou les meilleurs entraîneurs en Afrique, que nous sommes à notre juste place, je ne peux pas être d’accord avec ça. J’ai été formé avec lui au PSG, on a bu le même lait, mangé les mêmes Frosties, il me connaît par coeur. M’Boma pouvait m’appeler, c’était un ami et il est allé sur un terrain très limite, très borderline. Il a été malhonnête intellectuellement » a-t-il ainsi asséné, avant de poursuivre : «J’ai l’impression que M’Boma a répondu à un diktat, il fallait me discréditer»

Il fracasse Tony Chapron

Djamel Belmadi a répondu à Tony Chapron qui avait sévèrement taclé le sélectionneur de l’Algérie. « J’en ai gros sur la patate concernant une personne comme celle-là, qui a tacle un joueur et qui lui a mis un carton rouge derrière! Que ce gars-là me traite de médiocre. Quand Kamel Chafni va se plaindre à cet arbitre d’un acte de racisme, un peu de psychologie, tu l’écoutes, tu fais preuve d’humanité comme les Anglais, mais lui il met un rouge. Je vous invite à chercher la fable du corbeau et du rossignol… Me faire juger par ça là, franchement, c’est l’hôpital qui se fout de la charité », a-t-il déclaré sur RMC Sport.