Faisant suite à l’assaut sur le poste frontière avec l’Egypte : Déluge de feu à Rafah

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Par Amar R.

Après sa prise d’assaut du poste frontière entre Ghaza et l’Égypte, mardi, l’armée d’occupation n’a pas attendu longtemps pour passer à l’action en menant plusieurs raids à l’est dans de la ville de Rafah, dans la nuit de mardi à mercredi, qui ont fait de nombreux tués parmi les civils palestiniens et d’autres blessés par les avions et les chars des sionistes.

L’armée sioniste, qui a mis à exécution sa menace de mener un assaut majeur sur Rafah, a mené des raids du côté du point de passage de Rafah et des frappes aériennes à travers la bande de Ghaza non sans avoir forcé les civils, dont beaucoup ont déjà été déracinés à plusieurs reprises, de se rendre à environ 20 km, dans la zone côtière qui manquait de toutes «les nécessités de la vie».

Environ 10.000 Palestiniens ont quitté Rafah depuis lundi, a déclaré Juliette Touma, porte-parole de l’Unrwa, l’agence des nations unies pour les réfugiés palestiniens. Le bureau des médias du gouvernement à Ghaza estime ce chiffre à plusieurs dizaines de milliers.

Batailles rangées autour de Rafah

Des batailles faisaient rage aussi autour de Rafah après que des chars israéliens ont pris d’assaut le poste frontière entre Ghaza et l’Egypte mardi, coupant une route d’aide vitale et la seule sortie pour l’évacuation des patients blessés.

Le mouvement Hamas a déclaré que ses combattants faisaient face aux forces sionistes à l’est et que les combattants du Jihad islamique avaient attaqué des soldats et des véhicules militaires ennemis avec de l’artillerie lourde près de l’aéroport.

Une situation humanitaire désastreuse règne à Ghaza, où ni carburant ni aide n’étaient entrés dans l’enclave palestinienne en raison de l’opération militaire. Les habitants sont entassés dans des camps de tentes et des abris de fortune, souffrant de pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments. La principale maternité de Rafah a cessé d’admettre des patientes.

Les États-Unis retardent la livraison de certaines armes

Devant cette situation, Washington a déclaré avoir retardé une cargaison de bombes puissantes vers l’entité d’occupation pour empêcher de nouvelles victimes civiles. Les Etats-Unis, qui visent à éviter une invasion israélienne complète de Rafah, ont déclaré qu’ils pensaient qu’une proposition révisée du cessez-le-feu du Hamas pourrait conduire à une percée dans une impasse dans les négociations, les pourparlers qui ont repris hier au Caire.

Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, a déclaré que la décision avait été prise dans le contexte du plan sioniste visant à mener une offensive à Rafah à laquelle Washington s’oppose sans garanties civiles.

«Nous avons été très clairs… dès le début sur le fait qu’Israël ne devrait pas lancer une attaque majeure contre Rafah sans rendre compte et protéger les civils qui se trouvent dans cet espace de combat», a-t-il déclaré lors d’une audience au sénat.

En revanche, les délégations aux négociations du Hamas, de l’entité d’occupation, des Etats-Unis, d’Egypte et du Qatar ont réagi positivement à la reprise, mardi au Caire, des pourparlers pour un cessez-le-feu à Ghaza. «Les pourparlers sont en cours», a déclaré hier la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, aux journalistes sur Air Force One.

Une 3e fosse commune découverte à Ghaza

Dans ce contexte, alors que le conseil de sécurité était appelé à se pencher sur les deux charniers découverts à Khan Younès, hier des équipes médicales et des citoyens ont retiré 49 corps de martyrs dans une troisième fosse commune dans le complexe médical d’Al-Shifa, à l’ouest de la ville de Ghaza.

Avec la découverte de ce nouveau cimetière collectif à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, le nombre de fosses communes trouvées à l’intérieur des hôpitaux s’élève à 7, un à l’hôpital Kamal-Adwan, trois au complexe médical Al-Shifa et trois autres au complexe médical Nasser, et 520 martyrs ont été extraits de ces cimetières.

Les Bahamas reconnaissent officiellement l’Etat de Palestine

Sur le plan diplomatique, les Bahamas deviennent le dernier des quatorze membres indépendants de la Caricom à reconnaître la Palestine en tant qu’Etat et se joignent ainsi au consensus de la communauté des Caraïbes sur cette question.

A rappeler que le gouvernement de la République de Trinité-et-Tobago a décidé, le 2 de ce mois, de reconnaître officiellement l’Etat de Palestine. En avril dernier, la Jamaïque et la Barbade ont également annoncé la reconnaissance de l’Etat de Palestine.

A.R.