Fiat arrive, Renault reprend…les bonnes nouvelles s’enchaînent

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Fiat Algérie

La brume se dissipe pour laisser place à la clarté sur un dossier resté depuis plusieurs années sujet de débat, mais aussi de pression sur le gouvernement par les concessionnaires automobiles.

Désormais, un pas important a été fait dans le secteur de l’industrie automobile, avec notamment la signature d’une convention cadre entre le ministère de l’Industrie et la marque italienne Fiat filiale du groupe Stellantis pour la réalisation d’un projet de production de véhicules de tourisme et utilitaires légers à Oran. Pour l’instant, aucune information n’a filtré sur la capacité de production de la nouvelle usine qui sera probablement implantée sur la plate-forme réservée à Peugeot appartenant au même groupe. Des représentants du groupe Stellantis se sont rendus hier au site (commune de Tafraoui) devant accueillir le projet, accompagnés du wali d’Oran, Saïd Sayoud. Ce dernier a déclaré qu’il œuvrera «à accélérer le rythme des travaux de réalisation de cette usine pour la mettre en production le plus tôt possible», rapporte l’agence de presse.

Une journée après l’annonce par le ministère de l’Industrie de l’arrivée de Fiat en Algérie qui sera suivi par d’autres marques avec lesquelles les négociations sont en cours, Renault Algérie a annoncé également la reprise de l’activité dans son site à Oran prochainement.

C’est son DG Remi Houillons qui a fait cette annonce accompagnée de photos de réunion tenue avant-hier avec les cadres de l’entreprise. «Trois jalons importants ces derniers jours, qui préparent la reprise prochaine de la production à l’usine de Renault Algérie Production d’Oran», a écrit son DG sur les réseaux sociaux. En effet, avec l’arrivée de nouvelles marques sur le marché national, la concurrence sur la main-d’œuvre qualifiée sera rude, ce qui explique d’une part le coup publicitaire de la DG de Renault qui vise aussi à rassurer ses cadres et gagner leur confiance.

Le cahier des charges fin prêt

Revenant sur le dossier automobile à l’occasion de la présentation du bilan de la politique générale du gouvernement au Sénat, le Premier ministre affirme que son staff a déjà préparé le terrain pour la mise en place d’une véritable industrie automobile sur le marché national et de marquer la rupture avec la politique du «bricolage». Selon ce dernier, le nouveau cahier des charges régissant le secteur est fin prêt et sera présenté prochainement en Conseil des ministres. Il s’agit selon le Premier ministre d’«insuffler une nouvelle dynamique» dans le secteur de l’industrie automobile. Tout en rappelant que le marché est ouvert aux investissements privés locaux et étrangers, «sérieux et qui peuvent apporter une plus-value à l’économie nationale». Selon le Premier ministre, le nouveau cadre légal qui sera mis en place prochainement, en faisant allusion au nouveau cahier des charges, donnera plus de «garanties et d’assurances».

La multiplication des annonces arrive dans une période un peu particulière en Algérie, marquée par la flambée des prix des véhicules qui ont atteint un niveau vertigineux. De nombreux acteurs du marché ont déjà mis en avant l’impact positif de telles annoncés sur le marché qui a déjà commencé prendre une nouvelle tournure en enregistrant une baisse significative des prix. Sur ce sujet, le président de l’association de protection du consommateur Mustapha Zebdi affirme que les mesures prises par le gouvernement, notamment l’autorisation d’importation de véhicules de moins de trois ans pour les particuliers et l’implantation des usines de production sur le marché local, auront un impact important sur les prix dans les mois à venir.

A. B.