Gara Djebilet : la phase II en marche

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Gara Djebilet

Après les résultats positifs réalisés dans la mine de fer de Gara Djebilet à Tindouf, lors de la phase expérimentale entamée le mois de juillet 2022, ce mégaprojet vient de connaître le lancement d’une nouvelle phase, celle de la préparation du terrain pour la mise en place d’une véritable industrie de transformation de la matière première sur le sol national.

PAR ABDELLAH B.

Les préparatifs pour cette mission ont été lancés jeudi dernier, avec la signature d’un protocole d’accord entre l’entreprise publique Feraal et la société privée Tosyali Algérie portant création d’une joint-venture pour la mise en place d’une
« unité de production de concentré de minerai de fer » extrait de la mine de Gara
Djebilet à Tindouf.

La société turque affirme avoir mobilisé un budget de « 150 millions de dollars »
pour le projet en question qui devrait générer près de « 60 millions de dollars »
par an.

En termes de production, les signataires de ce protocole d’accord affirment que cette « unité mixte de production de concentré de minerai de fer à partir de la mine de Gara Djebilet aura une capacité de 500.000 t/an de concentré de minerai de fer à partir d’un million de tonnes de minerai ».

En fait, la production de la mine de fer de Gara Djebilet pour le moment est
estimée en 2 et 3 millions de tonnes par an, un chiffre qui sera revu à la hausse à partir
de 2026, lors de l’entrée de la mine en phase d’exploitation pour atteindre jusqu’à 50 millions de tonnes en 2040.

En effet, cet accord est perçu comme une nouvelle étape dans la réalisation du
mégaprojet d’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet qui est l’un des plus grands gisements de fer au monde d’une réserve de 3,5 milliards de tonnes.

Par ailleurs, pour rapprocher les unités de transformation de ces produits de la source d’extraction, la région de Béchar a été choisie pour abriter les nouveaux investisseurs dans cette filière pour sa position stratégique proches de plusieurs infrastructures portuaires, mais aussi pour fournir de la matière à d’éventuelles clientèles, notamment les acteurs dans l’industrie automobile qui s’installaient dans la région ouest du pays.

Des pourparlers avec d’autres partenaires

Cet accord avec les Turcs ne sera pas l’unique dans son genre, d’autres acteurs
présents également sur le marché national ont exprimé leur volonté d’accompagner cette dynamique que connaît le secteur des mines en Algérie et les opportunités qui se présentent en matière d’investissement.

De ce fait, des pourparlers sont en cours avec la société Algérie Qatari Steel et les Chinois en vue de renforcer les partenariats dans le domaine de la transformation de produit minerai.

Il s’agit donc de créer une nouvelle dynamique autour de cette filière qui s’annonce fructueuse à la fois pour l’économie nationale et les opérateurs économiques. Pour rappel, la réalisation de ce mégaprojet est placée comme l’une des priorités dans le programme du gouvernant pour relancer l’économie nationale.

L’objectif esquissé derrière ce programme est de soulager l’économie nationale du poids des hydrocarbures, et cela ne serait possible que par la diversification de la production et des exportations hors hydrocarbures. Dans ce sens, le secteur des mines présente d’importants atouts.

A. B.