Gazoduc Nigeria-Algérie : Arkab annonce des «avancées»

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Gazoduc Nigeria-Algérie : La BAD apporte son soutien au projet

Par Abdellah B.

Deux gazoducs sont au programme du ministère de l’Énergie visant à renforcer la position déjà centrale de l’Algérie sur le marché énergétique européen.

Le Nigal et le Galsi sont deux infrastructures de grande importance pour la stabilité des approvisionnements d’un marché gazier européen désireux de se libérer de l’emprise de la Russie.

De ce fait, il est question pour l’Algérie d’accélérer la concrétisation de ces deux projets sur le terrain dans le court terme, et ce, après avoir mobilisé les politiques des pays concernés, à savoir le Nigeria, le Niger et l’Italie, autour de l’importance de telles infrastructures pour la stabilité du marché gazier international dans les années à venir.

En s’exprimant sur ces deux dossiers stratégiques pour l’Europe comme pour l’Afrique, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, affirme que le projet du gazoduc transsaharien, dont le point de départ est le Nigeria, en traversant le Niger pour arriver en Algérie, a enregistré «des avancées» sur le terrain technique.

Une réunion tripartite prochainement au Niger

Le ministre annonce une réunion tripartite qui aura lieu au Niger prochainement, et ce, «après la fin de l’étude technique concernant la partie nigérienne du projet».

Selon Mohamed Arkab, «les études techniques pour la réalisation de ce projet, d’une importance à dimension continentale, sont en cours», a-t-il déclaré.

Pour ce qui est du financement de la partie nigérienne, la question ne constitue pas une entrave pour l’avancement du projet, pour une simple raison : l’Algérie a déjà exprimé sa disponibilité à la prendre en charge, mais la décision finale sera prise en concertation avec la partie nigérienne.

«Bon rythme»

«La décision sera prise en accord avec la partie nigérienne, au vu des bonnes relations entre l’Algérie et le Niger. Ce projet africain profitera aux pays qu’il traverse et même aux pays voisins», explique le ministre tout en affirmant que l’étude technique pour ce tronçon avance à un «bon rythme».

En fait, l’entame de la réalisation de la partie nigérienne marquera la dernière phase du Nigal qui devrait entrer en exploitation dans les prochaines années.

Il s’agit d’une installation d’une importance capitale pour le continent africain en lui permettant de jouer un rôle prédominant dans l’échiquier énergétique européen.

L’autre dossier qui a été évoqué lors de cette sortie médiatique de Arkab est celui du Galsi, qui devrait également renforcer l’infrastructure du transport des énergies depuis l’Algérie vers le vieux continent en prenant comme point d’arrivée l’Italie, qui s’apprête à accueillir d’importantes quantités de gaz en provenance d’Afrique via l’Algérie.

Sur ce point, l’Algérie et l’Italie ont déjà tranché la question en annonçant récemment le lancement de l’étude de faisabilité de ce projet dans le but de l’approvisionnement de l’Italie ainsi que l’Europe en gaz naturel, en énergie électrique conventionnelle et verte, en hydrogène et en ammoniac vert.

Selon Mohamed Arkab, le Galsi est un projet d’envergure qui s’inscrit dans le cadre du renforcement «des relations avec nos partenaires européens, à travers la réalisation d’importantes installations énergétiques permettant d’augmenter les approvisionnements et d’intégrer aussi de nouvelles technologies».

Si l’Italie a fortement investi ces derniers mois dans l’amont gazier en Algérie, pour augmenter les exportations du pays vers l’Europe en cette période de crise énergétique, l’Allemagne, quant à elle, a visé la filière de l’hydrogène à travers l’investissement dans la production de cette énergie de l’avenir, dans le cadre du programme national des énergies renouvelables visant à produire 15.000 mégawatts d’ici à 2035.