Gestion des ressources et des politiques publiques : Faïd souligne le rôle clé de l’IGF

0
66
Faid attendu lundi à Washington

PAR R. AKLI

L’Inspection générale des finances (IGF), instance en charge du contrôle et de la vérification de la gestion financière et comptable d’organismes publics, est appelée à tenir un rôle clé dans la mise en œuvre de la nouvelle architecture budgétaire mise en place par les pouvoirs publics en vue d’asseoir une gestion efficiente et transparente des deniers de l’Etat. C’est ce qu’a fait valoir en effet le ministre des finances Laâziz Faïd, lors d’un colloque organisé hier par l’IGF à Alger sur le thème de l’activité des exportations hors hydrocarbures.

« L’évaluation des politiques publiques des différents secteurs est inscrite en tête des
priorités des missions de l’inspection générale des finances », a en effet affirmé le premier argentier du pays, mettant ainsi l’accent sur le rôle névralgique dévolu à cet organe public de contrôle relevant de son département et qui est désormais appelé à assurer un suivi élargi de la gestion de divers segments et champs d’activité, dont celui stratégique des politiques visant à promouvoir les exportations hors hydrocarbures. « La concentration sur l’évaluation des politiques publiques est au centre du champ d’application des principes consacrés par la loi organique relative aux lois de finances », mise en application dès l’exercice écoulé, a tenu à rappeler dans le même contexte le ministre des finances, précisant que ce nouveau cadre juridique de gestion budgétaire focalise « de manière explicite », sur des objectifs précis d’optimisation de l’efficacité des dépenses de l’Etat et de l’efficience du service public.

La nouvelle loi organique relative aux lois de finances, a-t-il soutenu, est venue concrétiser la modernisation des systèmes budgétaires, marquant en ce sens « un changement de qualité dans l’élaboration et la mise en œuvre du budget de l’Etat, basé sur des résultats soumis aux mécanismes de contrôle ». Dans cet ordre d’idées, le ministre a insisté sur le rôle que l’IGF est appelé à jouer dans la mise en œuvre de la politique nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures, tant en termes d’évaluation des résultats réalisés qu’à travers la vulgarisation de l’approche appliquée en ce domaine précis. Selon lui, la prise en charge de ces considérations, qui revêtent un « aspect stratégique évident » pour le pays, contribuera à identifier les lacunes et les obstacles liés à la diversification de l’économie nationale. De leur côté, les cadres de l’IGF ont appelé, lors de cette rencontre, à
donner une impulsion plus forte aux exportations hors hydrocarbures, en préconisant
notamment la multiplication de plateformes dédiées à l’export, le renforcement de la flotte navale commerciale nationale, la sensibilisation des exportateurs à l’importance des certificats de conformité aux normes internationales de qualité, ainsi que la diversification des produits à exporter, notamment dans les domaines minier et des matériaux de construction.

A souligner que la réforme budgétaire et la rationalisation des ressources publiques, de sorte à en garantir une gestion efficiente et transparente, constitue l’un des chantiers majeurs ouverts ces deux dernières années par les pouvoirs publics en vue de rompre avec les logiques d’allocation inconsidérée de l’argent public qui ont prévalu durant les décennies précédentes. Un enjeu crucial qui engage une véritable mutation de la gouvernance de l’Etat et de ses démembrements et pour lequel les organes de contrôle, tels que l’IGF et la cour des comptes, sont désormais appelés à tenir un rôle de plus en plus actif.

R. A.