Hcen Agrane, leader du groupe Caméléon : « Nous travaillons sur 2 nouveaux singles »

0
95
Le groupe Caméléon fait vibrer la salle Ibn Zeydoun

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR DELLOULA MORSLI

Le groupe algérien Caméléon se produira en concert à la salle Ibn Khaldoun jeudi 29 février à partir de 19h30. Fondé en 2009 par les frères jumeaux Hcen Agrane (chant et composition) et Hocine Agrane (percussions), Caméléon a rapidement conquis le cœur du public algérien avec sa chanson « Wallah », diffusée à la radio et sur les réseaux sociaux.

En 2011, le groupe s’est agrandi avec l’arrivée de Hocine Sekhar (claviers), Réda Saïb (guitare basse) et Yanis Chakib Aïdja (guitare solo), contribuant à la création de leur premier album éponyme, sorti la même année.

Le style musical de Caméléon se distingue par une fusion unique de rock, de rythmes algériens tels que le raï et le chaâbi, et des influences reggae. Leurs chansons explorent souvent le thème de l’amour. Le groupe a déjà reçu plusieurs prix et a représenté l’Algérie au douzième festival du monde arabe de Montréal.

Racontez-nous comment le groupe s’est formé en 2009 ?

Au départ, il n’y avait que mon frère jumeau Hocine (percussions) et moi. Nous avons enregistré les titres du premier album tels que « lillah » et « Rechani ». Nous les avons publiés sur les réseaux sociaux, ce qui nous a ouvert les portes de la radio El-Bahdja. Les chansons ont commencé à avoir du succès auprès du public, alors que l’album n’était même pas encore édité. Plusieurs éditions nous ont contactés et l’album a finalement vu le jour chez les studios Padidou en avril 2011.

Pourquoi avoir choisi pour nom « Caméléon »?

C’est en rapport à la musique qu’on produit. C’est du chaâbi mais pas tout à fait, un peu raï mais pas vraiment, une touche de rock assurément… Bref, notre musique est riche en couleurs. Si vous prêtez attention, chaque titre possède une nuance propre à lui tout en formant un ensemble cohérent

Avez-vous suivi une formation musicale avant de vous lancer, ou êtes-vous autodidacte ?

Je suis autodidacte, même si je considère avoir eu une formation solide à la maison (rires). Mes frères sont musiciens et ils ont des goûts musicaux différents. Du flamenco au raï, en passant par le rock et le chaâbi. Quand j’avais 5 ou 6 ans, je m’exerçais aux gammes auprès de mon défunt frère Halim. Pour nous, ce n’était qu’un jeu, mais avec du recul, j’estime que c’était une véritable école de musique.

En plus d’être musicien compositeur, vous êtes également auteur. D’où puisez-vous votre inspiration ?

Mon vécu, celui de mes proches… La vie au quotidien tout simplement.

Un single en préparation actuellement ?

Tout à fait. Nous travaillons en ce moment sur deux nouveaux singles dont l’un, en duo avec Moh Milano, qui sortira, je l’espère, après le mois de ramadan.

D. M