La relance passe par les banques

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/Pour une meilleure implication des banques dans la réussite du programme de «relance économique», le gouvernement d’Aimene Benabderrahmane annonce l’ouverture du capital de certaines banques publiques aux investisseurs privés, début de l’année prochaine.

Une mesure qui vise à remédier à la problématique lancinante de l’accès aux crédits bancaires dont les taux d’intérêts sont jugés «exorbitants». En effet, la décision de l’ouverture du capital des banques publiques aux privés est motivée, selon le Premier ministre, par l’urgence de leur implication effective dans le financement du programme de relance économique.

Encourager la consommation et  l’investissement 

A la recherche de niches de croissances, dans cette période de crise, le gouvernement tourne son regard vers l’encouragement de la consommation et l’investissement, et ce, à travers la diversification des produits financiers sur le marché et l’amélioration de la qualité de services des établissements bancaires. Une amélioration qui sera traduite sur le terrain par des facilitations de l’accès aux crédits bancaires avec des «taux d’intérêts raisonnables», pour les investisseurs et les consommateurs. Dans le même volet, le gouverneur de la banque d’Algérie, Rostom Fadhli, lors de la réunion du Fonds monétaire arabe, jeudi dernier, estime nécessaire «le renforcement du principe d’autonomie et de transparence dans les conseils d’administration des banques et des institutions financières en vue d’optimiser la gestion professionnelle des finances».

Crédits bancaires : lever les entraves

Pour rappel, l’accès aux crédits bancaires demeure l’une des entraves majeures à l’investissement privé et ce, de l’aveu même des hauts responsables du pays, dont le gouverneur de la BA qui, lui-même, le juge «excessif». L’accès aux crédits bancaires pour les opérateurs économiques est une question d’une importance capitale pour le développement économique du pays. Exposée depuis bien des années, elle demeure toujours d’actualité. Pour répondre aux préoccupations des acteurs économiques, le Premier ministre a avancé un chiffre important avoisinant les 11.000 milliards de dinars de crédits octroyés par les banques publiques et privées pour soutenir l’économie nationale.    

Capter l’argent de l’informel  

Par ailleurs, l’amélioration de la qualité de services des établissements bancaires permettra, selon le Premier ministre, de rétablir la confiance la confiance des citoyens en les établissements financiers. L’absence de concurrence entre les établissements financiers a renforcé la tendance des ménages qui se dirigent beaucoup plus vers la thésaurisation. Ajouté à l’argent de l’informel, cela donne près 90 milliards de dollars, selon les estimations du Président de la république, qui circulent hors du circuit bancaire. L’ouverture du capital des banques aux privés se présente, aujourd’hui, comme une nouvelle option tentée par les pouvoirs publics pour résoudre une partie de cette problématique la bancarisation de l’argent de l’informel et l’éradication de la culture du cash qui s’est enracinée dans la société algérienne. Enfin, désormais, le gouvernement a saisi l’importance du rôle que pourra jouer l’investisseur privé dans la relance de la machine économique nationale et la nécessité de réduire le champ d’intervention de l’Etat dans tous les domaines pour réduire ses dépenses et préserver la réserve de changes.   

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