L’accréditation d’Israël à l’UA sera tranchée aujourd’hui : Les Africains face à leurs responsabilités

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/55 pays membres de l’Union africaine se sont réunis hier dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Au menu de cette 38e rencontre, plusieurs dossiers ayant trait à la paix, la sécurité, la gouvernance, la réforme institutionnelle de l’Union africaine et la coopération économique entre les pays membres, mais le sujet qui retient le plus l’attention est celui relatif à l’annulation de l’accréditation d’Israël en tant membre observateur de l’UA.  

Le Sommet africain se déroule cette année dans un contexte très particulier, marqué par des conflits militaires internes et les retombées de la crise sanitaire sur les économies des pays africains. Une occasion pour les pays membres d’accorder leurs violons sur des questions importantes notamment celle liée à la résolution des conflits militaires dans de nombreux pays.

Lamamra multiplie les entretiens

Hier le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, après avoir discuté longuement avec son homologue de la Palestine, s’est entretenu avec son homologue sénégalaise, Aissata Tall Sall, dont le pays assure cette année la présidence de l’UA, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, pour discuter de la situation sur le continent, mais aussi de la nécessité de redoubler les efforts diplomatiques pour résoudre les situations conflictuelles sur le continent. Outre la crise malienne, la crise libyenne, dont l’Algérie prône l’option diplomatique, plusieurs autres sujets ont été débattus entre les deux responsables, entre autre, les crises au Burkina Faso, en Guinée Bissau, la crise du Nil et bien entendu la question Israélienne.    

Israël pourra-t-il diviser l’UA ?  

Outre la question de la sécurité et de la paix sur le continent africain, les participants à cette rencontre vont également se pencher, aujourd’hui sur la demande formulée par certains pays d’accorder à l’entité sioniste le statut de membre observateur à l’Union africaine. Un dossier qui ne fait pourtant pas l’unanimité entre les membres de l’Union africaine et que certains pays tentent de faire valider à n’importe quel prix. D’ailleurs depuis son annonce au mois de juillet dernier, cette proposition a suscité la colère de nombreux pays africains dont l’Algérie et l’Afrique du sud, des pays qui continuent à jouer un rôle pivot dans la lutte anticoloniale sur le continent africain considérant cette proposition «inacceptable» en raison de l’implication de l’entité sioniste dans les crimes contre l’humanité et son régime «apartheid».

L’Algérie et l’Afrique du Sud sur la ligne de front

Sur ce sujet, les chefs de la diplomatie algérienne et de l’Afrique du Sud, soutenus par plusieurs autres pays africains ne manquaient pas de rappeler les objectifs de l’Union africaine, mais aussi les principes consacrés par l’Acte constitutif de l’Union africaine. Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh avait appelé l’Union africaine (UA) à retirer l’accréditation avec le statut d’observateur accordé à Israël en juillet par le président de la Commission de l’organisation, dans un discours prononcé hier lors du sommet de l’UA. « Nous appelons au retrait et à l’objection du statut d’observateur israélien auprès de l’Union africaine… C’est une récompense imméritée pour les abus commis par le gouvernement israélien contre les Palestiniens», disait-il. Une discussion devrait avoir lieu aujourd’hui entre tous les protagonistes. Plusieurs spécialistes écartent l’éventualité d’un vote sur cette question vu que cela pourrait déboucher sur une scission sans précédent dans l’histoire de l’Union africaine, mais en coulisses, plusieurs pays, un en particulier, font un travail de sape en faveur de l’entité sioniste.

  1. B.