Le Makhzen fait miroiter une nouvelle médiation avec l’Algérie

0
7441
Le Makhzen fait miroiter une nouvelle médiation avec l'Algérie

PAR AMAR R.

Le régime du Makhzen marocain ne rate aucune occasion pour remettre sur le tapis la question de la médiation avec l’Algérie.

N’ayant cure de l’échec des précédents scénarios, les médias qui lui sont affiliés font circuler des rumeurs au sujet d’une nouvelle méditation, lors du prochain sommet de la ligue des Etats arabes prévu en mai prochain dans la capitale saoudienne Riyad.

Prenant le relais de tous les précédents scénarios dont celui imputé au roi Abdallah II de
Jordanie, qui a été vite démenti, le Makhzen revient à la charge, en inventant cette fois-ci des bobards qui ne résistent pas à la réalité.

Comme celui de faire croire que l’Algérie aurait un quelconque intérêt à la médiation, même si tout le monde sait que le pays voisin, qui croule sous le poids du fardeau de la dette extérieure, est passe sous les fourches caudines du FMI, en subissant ses conditionnalités,
dont les conséquences retombent sur le malheureux peuple marocain qui est déjà en proie aux augmentations des prix des denrées essentielles.

Des «actes hostiles» à l’origine de la rupture

Et si l’on se rappelle les causes ayant présidé à la rupture des relations, on saura pourquoi aucune médiation n’est possible comme l’a fait savoir, il y a quelques mois déjà, le président de la République, en indiquant que s’il y a eu rupture diplomatique, c’était pour « éviter le pire » entre les deux pays.

Le pire, ce sont d’abord les « actes hostiles » contre l’Algérie contenus dans les déclarations officielles au sujet l’unité du pays, celles-là mêmes qui ont été portées par le sulfureux ambassadeur du Makhzen devant les Nations unies, qu’aucune voix du palais n’est venue démentir.

En effet, les attaques contre l’Algérie n’ont pas cessé. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à citer les menaces proférées par le ministre sioniste à partir du pays voisin de l’ouest, le ciblage mortel des trois commerçants algériens sur la route de la Mauritanie par les drones de l’armée marocaine, l’espionnage par le logiciel espion Pegasus, et enfin les coloriages des frontières par un porte-parole du palais royal.

Soit autant de preuves irréfutables de la nature expansionniste du régime en place dans le royaume alaouite.

Ce qui fait dire à son ancien ministre des droits de l’homme, Mohamed Ziane, aujourd’hui emprisonné, que le régime du Makhzen représente « un danger pour les pays voisin ».

Lors d’une interview qu’il a accordée récemment à Al Jazeera, Abdelmadjid Tebboune a exclu toute médiation, rappelant que si les frontières avec le Maroc sont fermées depuis 43
ans, c’est en soi plus d’une indication, que les relations algéromarocaines ont presque atteint « un point de non-retour ».

Les raisons d’un matraquage

Cela n’empêche qu’un journal appartenant à un FranoIsraélo-Marocain a parlé de médiation égypto-saoudienne entre l’Algérie et Rabat lors du prochain sommet arabe, citant une chaîne sioniste qui a fait état des efforts de médiation menés par l’Arabie saoudite et l’Égypte sans que les deux capitales en aient fait cas officiellement.

Reste à savoir les raisons d’un tel matraquage médiatique de la part d’un régime alaouite isolé sur le plan international, après le départ de Trump et le lâchage par la France, qui est
plus que jamais encline à placer le conflit du Sahara occidental dans le contexte onusien.

N’ayant même pas récolté une hypothétique reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental de la part de son nouveau allié sioniste, le régime du Makhzen serait bien tenté de jouer la politique du pire, en jouant les trouble- fête, en altérant les relations entre l’Algérie et ses consœurs arabes à travers la rumeur de la fausse média.

A.R.