Le Maroc, un appendice de l’entité sioniste

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Le Maroc, une marionnette entre les mains des sionistes

PAR AMAR R.

En se jetant dans les bras de l’entité sioniste, le régime du makhzen prouve chaque jour davantage que le deal conclu sous la houlette de Trump dépasse largement le cadre de la simple normalisation, mais était destiné à se « renforcer » à l’égard de ses voisins, notamment l’Algérie, comme le prouvent les événements qui se déroulent cette semaine.

Silence complice à l’égard du diplomate harceleur

Dans un royaume en proie à des troubles sociaux dus à la cherté de la vie et une guerre larvée pour la succession à Mohamed VI, absent de la scène en raison de sa santé chancelante, l’Etat profond n’a pas trouvé de meilleurs remèdes que de continuer sa fuite en avant vers la normalisation qui le voit perdre un à un ses attributs de souveraineté.

Le retour du chef de la mission diplomatique sioniste à son poste à Rabat, dans les semaines à venir, après avoir été rappelé en septembre 2022 en raison d’accusations pour exploitation sexuelle de plusieurs femmes locales, sans susciter de protestation ou du moins des réserves de la part du régime en place, est un indice de plus qui démontre, on ne peut mieux, le degré de compromission du makhzen à l’égard de son nouvel allié.

Le président de la Knesset à Rabat

Que les autorités du pays refusent de faire ne serait-ce qu’un simple commentaire sur cet incident qui a été à l’origine de l’enquête au sujet de cet ambassadeur harceleur, de même pour l’annonce des résultats de celle-ci par l’entité sioniste, cela incite bien à se poser des questions sur ce silence complice à l’égard de la dignité de ses concitoyennes.

Car, en d’autres circonstances ou s’agissant d’autres pays, la question aurait provoqué
un cri d’orfraie et soulevé un tollé. Autre fait : demain aura lieu la première visite à Rabat du président du parlement de l’entité sioniste (dont la famille est d’origine marocaine) qui intervient dans le cadre d’une série de visites de hauts responsables de l’entité sioniste au Maroc, et des accords de coopération culturelle, pour la promotion de la religion juive au sein de la société marocaine, et de défense, notamment pour l’achat d’armement.

Des soldats sionistes qui s’entraînent au Maroc

Dans ce sillage, des soldats sionistes tueurs d’enfants palestiniens sont reçus en grande pompe par le régime du makhzen pour participer avec sa soldatesque d’agresseurs de Sahraouis, à des manœuvres militaires sur le sol marocain, l’exercice international « African Lion 2023 », qui a commencé hier.

Une délégation de 12 soldats et commandants d’un bataillon de reconnaissance de sinistre nom, qui est engagé régulièrement dans les territoires occupés palestiniens, participera, en effet, à ces manœuvres organisées par le Maroc et les Etats-Unis, dont la 19e édition doit se dérouler à travers trois pays, à savoir le Maroc, la Tunisie et le Ghana.

En agissant de la sorte, et dans sa fuite en avant pour certainement sauver le régime de l’effondrement, le makhzen n’a pourtant pas acquis grand-chose en contrepartie de sa compromission avec l’entité sioniste, à commencer par la non reconnaissance de sa pseudo-souveraineté sur le Sahara occidental, objet du deal avec l’occupant d’un autre pays arabe, à savoir la Palestine.

Revers diplomatiques, militaires et politiques

A l’évidence, si l’Etat profond au pouvoir à Rabat, qui se cache derrière le paravent d’un roi sans réelle emprise sur la situation, s’accroche à l’entité sioniste comme le ferait un naufragé à une bouée, ceci est destiné à compenser une série de revers diplomatiques – en témoigne la claque reçue de la part de l’Espagne au sujet de Ceuta et Melilla -, militaires et
politiques.

Et ce, alors que des bruissements d’un coup d’Etat contre le palais royal deviennent insistantes, et de grosses défections au sein des forces armées qui auraient rallié les camps des Sahraouis, la dernière trouvaille du régime est de s’investir dans le terrain de la désinformation à l’égard des voisins pour détourner les regards sur ce qui se passe chez lui.

A dire vrai, le rapprochement tous azimuts avec l’entité sioniste est condamné à l’échec en raison de l’opposition des opinions publiques, de la part du courant ultranationaliste dans l’entité sioniste, et auprès d’une majorité du peuple marocain dont la mobilisation pour la cause palestinienne ne faiblit pas en dépit de la répression du régime dictatorial du makhzen.

A. R.