Le redressement de l’économie nationale par les chiffres

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Le redressement de l’économie nationale par les chiffres

Par Abdellah B.

Indicateurs macroéconomiques au vert, renforcement de l’investissement étranger et local, création de l’emploi et de la richesse, l’économie nationale se réveille petit à petit de sa léthargie, pour entamer le grand pas en avant dans les années à venir, selon le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune. Cette fois-ci, le chef de l’Etat a adopté un discours «chiffré» sur les réalisations de l’économie nationale durant ces dernières années.

Selon le chef de l’Etat, l’économie algérienne a enregistré un rebondissement ces dernières années comparativement à la décennie précédente, comme en témoignent les données émanant des institutions internationales, le FMI et la banque mondiale en l’occurrence, dont les prévisions sur les perspectives à venir de l’économie nationale sont positives. «Un taux de croissance économique durable de près de 4%, suivi d’une baisse constante du taux d’inflation qui est passé de 9,2% l’année passée à 7% durant les premiers mois de l’année en cours, et un PIB de 270 milliards de dinars, l’économie nationale commence à se redresser», selon le président de la République.

Pour atteindre ce résultat, le chef de l’Etat fait état d’un travail de longue haleine qui se fait depuis son arrivée à la tête du pays pour redémarrer l’appareil économique du pays et qui a été soldé par le lancement de plusieurs projets structurants qui devront façonner de l’économie nationale. Pour étayer ses dires, le chef de l’Etat évoque l’excédent de la balance commerciale qui marque le début d’une nouvelle ère de la sortie graduelle de la dépendance de l’économie aux hydrocarbures. «La libération de l’économie nationale, qui était un slogan creux pendant plus de 30 ans, est enfin devenue une réalité. L’année dernière, l’Algérie a exporté pour 7 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures et vise plus de 11 milliards de dollars pour l’année en cours», s’est-il réjoui. Pour atteindre cet objectif, le pays s’est lancé dans une véritable opération de séduction envers les investisseurs locaux et étrangers via l’agence nationale de la promotion des investissements et qui a reçu plus de 6000 projets d’investissement, dont 3000 demandes ont obtenu l’autorisation avec la création de 250 000 postes d’emploi.

Pour ce qui est de l’investissement étranger, 100 demandes ont été déposées sur la plateforme numérique de l’agence. Ces chiffres démontrent que l’Algérie a recouvré sa crédibilité, a indiqué le président de la République qui a souligné que c’est la meilleure réponse aux parties «qui n’aiment pas l’Algérie», indique le président de la République.

Pour relever le défi de redressement de l’économie nationale, l’Algérie table sur le développement des secteurs stratégiques, tels que les mines, l’agriculture, l’industrie ou encore l’énergie. Dans ce sens, de nombreux projets ont été lancés dans le secteur des mines qui représente la levier de croissance le plus important, avec la mise sur les rails de grands projets structurants, tels le mégaprojet de mine de fer de Gara Djebilet, le mégaprojet de phosphate intégré de Bled El-Hadba ou encore la mine de zinc d’Oued Amizour qui devront être réceptionnés avant 2027, qui représente «une date charnière de l’avenir économique du pays», indique le chef de l’Etat, mettant en avant la remise en marche de ces 900 usines.

Pour ce qui est du secteur de l’agriculture, qui est la pierre angulaire de l’économie nationale, il est également visé par un programme de développement accéléré pour assurer la sécurité alimentaire du pays et réduire davantage la facture des importations. Dans ce domaine en particulier, d’importants projets ont été lancés, notamment celui de la réalisation de la plus «grande ferme dans le monde consacrée à la production du lait, implantée sur une superficie de 117 ha pour un investissement de 3,5 milliards de dollars» avec les Qataris, révèle le président de la République.

Les efforts entamés depuis 2020 en matière de réformes du secteur économique ont abouti à renverser la donne, permettant à l’Algérie de basculer du statut d’importateur à celui d’exportateur de plusieurs produits dont les matériaux de construction, clinker (l’Algérie produit plus de 40 millions de tonnes), ciment, rond à béton et d’autres produits qui se trouvent aujourd’hui un peu partout dans le monde, USA, Europe et l’Afrique.

A.B.