Le témoignage poignant d’un survivant du drame de Melilla : « Ils ont tiré à balles réelles »  (vidéo)

0
103
témoignage poignant drame de Melilla balles réelles

Au moins 23 migrants issus de plusieurs pays africains ont trouvé la mort, vendredi dernier alors qu’ils tentaient de franchir la clôture de fer qui sépare l’enclave espagnole de Melilla du territoire marocain.

La répression des gendarmes marocains, a également provoqué des blessures à plus de 200 migrants, qui n’ont même pas eu droit aux premiers soins ou à un transfert vers les établissements hospitaliers. Depuis vendredi, des témoignages de certains migrants ayant réussi à fuir les brutalités marocaines ont commencé à inonder la toile.

C’est le cas notamment de ce jeune Soudanais, qui apporte aujourd’hui des éléments nouveaux à cette affaire.

En effet et dans une vidéo postée sur YouTube, le jeune Soudanais a assuré que pas moins de 1300 migrants ont essayé ce jour-là de passer vers les territoires de l’Espagne. D’après lui, 42 migrants sont tués et plus de 220 autres ont été blessé par les gendarmes marocains, qui avaient tirés à balles réelles sur les migrants sans défense : « Ils ont tiré à balles réelles. Les gendarmes marocains, ont tiré sur les pieds et certains migrants ont été touché dans les yeux et sont morts sur le coup» a assuré le jeune Soudanais.

« Ce sont eux qui nous demandaient de forcer le passage vers l’Espagne »

Le témoin a assuré que les services de sécurité marocains encourageaient les migrants à se regrouper et à essayer de forcer le passage vers les territoires espagnols au Maroc ( Ceuta et Melilla), cependant et juste après la réconciliation entre les gouvernements du Maroc et de l’Espagne ( après le changement de position du gouvernement espagnol de la question du Sahara Occidental), les services de sécurité marocains, ont changé de position et empêchent les migrants de passer vers l’autre côté : « Ce sont eux (police du Maroc) qui nous demandaient de nous regrouper pour forcer le passage vers l’Espagne. Maintenant et quand les deux gouvernements sont devenus ‘’amis’’, la police marocaine nous empêche de passer ! ».

Interrogé à propos de la situation des migrants installés au Maroc, le jeune Soudanais dira que tous les migrants disposent de passeports avec des cartes de réfugiés délivrées par les autorités marocaines.

Un témoignage qui confirme encore une fois l’instrumentalisation par le Maroc du dossier migratoire, mais aussi démontre les mensonges du Makhzen, quant aux accusations sans fondement contre l’Algérie.   

Oussama Khitouche