Les 10 produits alimentaires interdits à l’exportation

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/Quelques semaines seulement après la décision prise par le président de la République Abdelmadjid Tebboune portant sur l’interdiction de l’exportation de produits de large consommation fabriqués à base de matière première importée, de nombreux opérateurs ont formulé des inquiétudes sur l’impact d’une telle décision sur leur activité.

Finalement, ce ne sont pas tous les produits de large consommation qui sont interdits à l’exportation, mais une liste de produits bien précis. La nouvelle liste des 10 produits interdits à l’exportation comprend «les œufs frais, les pommes de terre, l’ail, les légumes secs (haricots, lentilles, pois chiches), semoule de froment (blé) et d’orge, farine de froment (blé), sucre, huile de soja, pâtes alimentaires et enfin double et triple concentré de tomate», lit-t-on dans la note du ministère du Commerce. Il s’agit de produits fabriqués à base de matière première importée, dont les prix ont connu une envolée remarquable sur le marché international ces derniers temps. Cette liste vient donc de mettre un terme au débat houleux au sein des opérateurs économiques concernant les mesures appliquées par l’administration qui a recouru à l’interdiction des exportations de tous les produits de large consommation, y compris les boissons gazeuses et autres produits alimentaires. Face à cette situation qui dure depuis près de deux semaines, le président de l’Association des producteurs de boissons gazeuses, Ali Hamani, a déjà tiré la sonnette d’alarme en appelant le président de la République à venir en solution aux calvaires des acteurs du secteur. Dans ce volet, précisément, et pour répondre à cette doléance, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du

Les explications du ministère du Commerce

Commerce et de la Promotion des exportations, Sami Kolli, a affirmé, lundi dernier, que «la décision d’interdire l’exportation de certains produits alimentaires dépendant de matières premières importées en devise n’était pas défavorable aux opérateurs économiques mais visait à préserver l’intérêt suprême du pays». En fait, il s’agit d’un mesure protectionniste prise dans un contexte très particulier, marqué à la fois par l’inflation galopante des prix de produits alimentaires sur le marché international et également ceux de la matière première dont l’industrie alimentaire reste dépendante des importations.  Pour rappel, mi-mars courant le président de la République avait ordonné «d’interdire l’exportation des produits de consommation importés par l’Algérie, à l’instar du sucre, des pâtes, de l’huile, de la semoule et de tous les dérivés du blé», chargeant le ministre de la Justice d’élaborer un projet de loi «pénalisant», l’exportation de produits non produits localement, car étant «un acte de sabotage de l’économie nationale». Enfin, des mesures de protection ont été prises par de nombreux pays suite à la perturbation du marché mondial, notamment après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Une manière de contrer le phénomène inflationniste et de garantir la disponibilité des produits de large consommation, les produits alimentaires en particulier.

A. B.