Les ambitions étant grandes dans le domaine économique : La politique de l’emploi, un défi de taille pour l’Algérie

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Par Zine Haddadi

Alors que son économie est en pleine mue, l’Algérie fait face au défi d’adapter son marché de l’emploi à sa nouvelle réalité économique.
L’assemblée nationale a organisé hier une journée parlementaire placée sous le thème de « la réalité de la politique d’emploi en Algérie ». L’événement a vu la participation du président de l’APN Brahim Boughali ainsi que de membres du gouvernement comme Fayçal Bentaleb, ministre du travail, et celui de l’énergie, Mohamed Arkab.
Ces dernières années, l’Algérie s’est tournée vers une économie de production avec l’objectif de réduire autant que possible la dépendance aux hydrocarbures.
Si les hydrocarbures restent la principale ressource financière du pays, les chiffres des exportations hors hydrocarbures augmentent d’année en année.
Dans le domaine des industries lourdes comme celle de transformation notamment dans l’agroalimentaire, l’Algérie veut passer au stade de producteur de nombreux produits qu’elle achetait précédemment finis prêts à la consommation.

La nouvelle réalité économique impacte le marché de l’emploi

Cette dynamique, appuyée par des chiffres de croissance qui font de l’Algérie la troisième économie en Afrique, a eu pour effet de booster le marché de l’emploi.
Les mesures incitatives envers les investisseurs, que ce soit à travers le code de l’investissement ou par l’encouragement de l’auto-entrepreneuriat, ont fait que le marché algérien est appelé à être plus demandeur en main-d’œuvre à l’avenir.
L’institution de l’allocation chômage vue comme une mesure encourageant l’assistanat a contre toute attente contribué à attirer une main-d’œuvre, notamment en obligeant les bénéficiaires à accepter un poste de travail après une période fixée par les règlements régissant l’octroi de cette aide au chômage.
En Algérie, ils sont plus de deux millions de citoyens à avoir bénéficié de l’allocation chômage, selon le ministre du travail. Sur ces deux millions, 400.000 sont orientés vers le marché du travail.
Le ministre a rappelé l’engagement du président de la République  »à réformer la politique de l’emploi en Algérie pour répondre aux besoins des jeunes et des employeurs ».
Dans le secteur de l’énergie, les défis auxquels fait face l’Algérie font que l’emploi est une des priorités a indiqué le ministre de l’énergie Mohamed Arkab.
Le secteur de l’énergie a créé plus de 5600 emplois directs dont plus de 46% sont occupés par des femmes, a assuré le ministre de l’énergie.

Emploi : des réformes structurelles engagées 

Mohamed Arkab a rappelé la contribution des entreprises publiques de son domaine (Sonatrach et Sonelgaz) dans la formation à travers l’institut algérien du pétrole (IAP), l’institut algérien des mines (IAM) et l’institut de formation en électricité et gaz (IFEG).
Le ministre de l’énergie a d’ailleurs annoncé la signature de partenariats avec des startups activant dans le domaine de la numérisation et de l’intelligence artificielle.
Brahim Boughali a pour sa part mis en avant l’importance accordée par les hautes autorités du pays à la politique de l’emploi, et ce, à travers la levée massive d’obstacles pour des centaines de projets d’investissements et le lancement de nombreux autres projets de la même nature qui ont permis la création de dizaines de milliers d’emplois.
Boughali s’est satisfait de la concrétisation de réformes structurelles en matière d’emploi, malgré les défis imposés par la crise sanitaire et économique ces dernières années.

Z.H.