Les enseignants du Sud montent au créneau

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/Les travailleurs du sud du pays relevant du secteur de l’Education nationale envisagent d’observer une action de protestation d’une journée, le 10 janvier, qui se veut un avertissement au gouvernement pour le pousser à prendre en charge leurs revendications, notamment l’actualisation de la prime géographique du sud, sans laquelle ils menacent de recourir à des actions d’envergure  dont une grève nationale.

Dans un communiqué, le Syndicat national des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) a précisé que cette protestation d’une journée n’est qu’un avertissement au gouvernement en ce sens qu’elle sera suivie des assemblées générales qui se tiennent dans toutes les wilayas pour déterminer la nature des actions à venir, en appelant tous les syndicats de la fonction publique dans la région du sud à s’unir pour arracher leurs droits.

Cette montée au créneau des travailleurs de l’éducation intervient après une réunion d’urgence des chefs des bureaux des wilayas du sud qui a eu lieu «dans une ambiance électrique en raison de la situation actuelle du secteur», au cours de laquelle ont été soulevées leurs principales doléances, à commencer par la prime de zone qui est qualifiée de «honte pour l’administration», en raison du fait qu’«une instruction ministérielle a annulé un décret présidentiel !», a souligné la même source.

Le syndicat, qui exige la mise à jour immédiate de l’indemnité de zone géographique avec effet rétroactif à compter de la date de son gel en 1989, rappelle que cette revendication reste posée depuis 2012, malgré les  manifestations qui ont duré 7 semaines à partir du 17 avril 2012, malgré «les promesses des autorités de l’époque de réactualiser cette indemnité» et malgré le soutien de la justice. D’ailleurs, il veut pour preuve de la justesse et la légitimité de sa revendication la décision de justice individuelle rendue en faveur du chef de bureau de la wilaya d’El Oued dans la requête qu’il a déposée pour son droit au calcul de l’indemnité de zone sur la base du salaire actuel au lieu du salaire de 1989, avec effet rétroactif depuis sa nomination dans le secteur.    

Des rythmes pas adaptés

Aussi, les travailleurs du sud réclament la révision des rythmes considérant qu’ils sont adaptés aux wilayas du Nord sans tenir compte des spécificités des wilayas du Sud, en jugeant qu’il était nécessaire de prendre des mesures pratiques urgentes concernant la fin et le début de la saison scolaire et le calendrier des examens officiels et finaux, ainsi que les jours fériés. Ils ont dénoncé en outre la situation des nouvelles wilayas du sud, qui, relèvent-ils, sont les otages de la stagnation et du dédoublement de l’administration, car malgré la nomination des directeurs de l’éducation et des inspecteurs de la fonction publique dans ces wilayas, les pouvoirs restent entre les mains des wilayas-mères, même pour les décisions les plus simples. Cela s’ajoute à des revendications régionales au secteur, notamment le logement, le calcul de l’ancienneté du sud à la retraite, la généralisation et l’unification de l’octroi d’excellence à tous les travailleurs. Et ce, sans omettre les autres revendications nationales, dont le pouvoir d’chat et le statut particulier, la retraite, les libertés syndicales, la médecine du travail, etc.

A. R.