Malgré l’absence de consensus au sein du conseil de sécurité : Le processus d’adhésion de la Palestine à l’ONU se poursuit

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Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution importante sur le Soudan

En dépit de l’absence de consensus parmi les membres du conseil de sécurité de l’ONU au sujet de la demande de l’Etat de la Palestine pour l’obtention d’un statut de membre à part entière et d’un siège permanent aux nations unies, cette issue déloyale ne marque pas, toutefois, la fin de la démarche initiée par l’Algérie en soutien à la cause palestinienne.

A l’issue des auditions et consultations qui se sont déroulées à huis clos au conseil de sécurité jeudi, les membres du conseil de sécurité de l’ONU ne sont pas parvenus à un consensus jeudi pour recommander une adhésion de l’Etat de Palestine aux nations unies, a annoncé l’ambassadrice maltaise, qui préside le conseil en avril, indiquant que cette absence de consensus n’empêche pas un Etat membre de soumettre la question à un vote du conseil.

«Il n’y a pas eu de consensus» sur l’admission d’un Etat palestinien, a déclaré Vanessa Frazier à l’issue d’une réunion à huis clos. Elle a assuré que «deux tiers» des membres du conseil étaient en faveur de cette adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine, sans les nommer. Mais ce comité ne peut prendre de décisions que par consensus.

Suite au rapport du comité, n’importe quel Etat membre du conseil peut en effet mettre au vote une résolution sur cette adhésion. Selon des sources diplomatiques, un vote pourrait avoir lieu le 18 avril au sein du conseil.

En septembre 2011, le président palestinien Mahmoud Abbas avait lancé la procédure demandant «l’adhésion de l’Etat de Palestine à l’ONU». Mais il a fallu attendre l’année suivante, soit 2012, pour voir la Palestine obtenir le statut «d’Etat non membre observateur». La semaine dernière, la Palestine a relancé sa demande d’adhésion dans un courrier adressé au conseil de sécurité qui a enclenché lundi le processus d’examen.

Cette question est soulevée par l’Algérie au sein du conseil de sécurité de l’ONU, au moment où l’armée sioniste commet un génocide dans la bande de Ghaza depuis le mois d’octobre 2023.

Cela n’empêche pas le processus reconnaissance de l’Etat de la Palestine de continuer son bon chemin, et d’agréger davantage de pays qui se disent prêts à prendre cette décision dans un élan international de sympathie que ne cesse de gagner cette cause noble en réaction au génocide dont fait l’objet le peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie.

La Norvège est prête à reconnaître l’Etat palestinien, en lien avec d’autres pays, a déclaré hier le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, expliquant que «cette décision doit être prise en fonction du moment et du contexte, en étroite coordination avec les pays partageant les mêmes idées. Nous n’avons pas fixé de calendrier précis».

Des pays de l’UE désireux de reconnaître l’Etat de Palestine

Dans ce sillage, le président du conseil européen Charles Michel a évoqué, cette semaine, une «coordination au niveau européen» entre des Etats membres prêts à reconnaître formellement l’Etat palestinien souverain. Michel, qui est chargé de forger un consensus entre les 27 dirigeants de l’UE, a suggéré que les pays de l’union européenne (UE) désireux de reconnaître l’Etat de Palestine «devraient agir ensemble» afin de déclencher des progrès significatifs dans la consolidation de la paix dans cette région. Depuis Bruxelles, le président du conseil européen a préconisé en outre que «d’autres pays extérieurs au bloc partageant les mêmes idées pourraient également se joindre à l’initiative». Il a ajouté que l’union européenne devrait utiliser les «outils» à sa disposition, tels que l’accord d’association, pour garantir que l’entité sioniste respecte l’Etat de droit et le droit humanitaire international.

Mardi, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a déclaré que le bloc (UE) «devait mettre un terme aux relations commerciales» avec l’entité sioniste afin de «prévenir les crimes de guerre équivalant à un génocide dans la bande de Ghaza assiégée».

L’appel de Michel en faveur d’une reconnaissance coordonnée de l’Etat de Palestine fait suite à l’approbation conjointe de cette décision par les dirigeants d’Espagne, d’Irlande, de Slovénie et de Malte à la suite d’un sommet des dirigeants de l’UE le mois dernier.

Un porte-parole du gouvernement espagnol a déclaré mardi que le premier ministre rencontrerait les dirigeants de la Norvège, de l’Irlande, du Portugal, de la Slovénie et de la Belgique pour discuter de la situation à Ghaza et de la reconnaissance de l’Etat de Palestine, avant que les 27 dirigeants de l’UE ne se réunissent à Bruxelles mercredi prochain.

A.R.