Pressé par ses opposants, désavoué par ses alliés au gouvernement…. Sahara occidental : la pression s’accentue sur Pedro Sanchez

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Immigration clandestine via le Maroc : La presse espagnole dément encore Sanchez

Par Zine Haddadi

Plus de deux ans après le revirement qu’il a opéré sur le dossier du Sahara occidental, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez est de nouveau mis sous pression au niveau du parlement, y compris par ses propres alliés de l’exécutif.
En effet, selon le média El Independiente, le sénat espagnol a voté une motion portée par le parti populaire (droite) exigeant de Pedro Sanchez qu’il réaffirme la neutralité traditionnelle de l’Espagne sur la question du Sahara occidental.
La motion a été votée par 157 sénateurs contre 96 et huit abstentions. Le parti populaire, qui a porté le texte, a naturellement appuyé la requête exigeant le retour à la neutralité. Il a été soutenu dans sa démarche par des formations politiques alliées de Pedro Sanchez. Ainsi, le parti Junts (indépendantiste catalan) a assumé son vote en faveur de la motion portée par le PP. « Nous nous devions de voter la motion, car nous sommes d’accord avec son contenu », a indiqué Joan Bagué, sénateur de Junts.
Idem pour le parti national basque (PNV) qui a relevé que la position du gouvernement Sanchez sur le Sahara occidental est « aux antipodes » de son engagement pour les droits de l’homme en Ukraine et à Ghaza.
Gonzalo Robles, sénateur du parti populaire, a regretté pendant le débat parlementaire que le gouvernement présidé par Pedro Sánchez ait fait un virage à 180 degrés et qu’il soit passé  « du jour au lendemain » à soutenir les thèses marocaines, laissant « pendus » les Sahraouis et les « partenaires » de l’Espagne comme l’Algérie.
Il y a quelques semaines, c’était le congrès des députés qui avait adopté un texte non contraignant pour appeler Pedro Sanchez à rectifier sa position sur le Sahara occidental. Le document avait également été voté par des alliés de Pedro Sanchez au gouvernement, à l’image de Sumar. Le flou du gouvernement Sanchez concernant le conflit sur son ex-colonie est résumé dans la réaction du ministre de la culture de l’exécutif espagnol Ernest Urtasun, qui a qualifié « d’erreur » l’inscription de la ville d’El Ayoun comme « marocaine » dans un document officiel de son département paru sur le bulletin officiel espagnol. Dans une réponse à une sénatrice espagnole sur cet incident, le ministère de la culture a affirmé « son engagement ferme de veiller à ce que cette situation ne se reproduise pas, comme le ministre de la culture l’a déjà dit personnellement au représentant du Front Polisario ».

Z.H.