Manœuvre internationale à Bouira : La protection civile teste ses capacités

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Par Adel C.

Le ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Brahim Merad, s’est rendu hier à Bouira pour superviser un exercice international de grande envergure de secours et sauvetage d’un séisme avec la participation de la protection civile tunisienne.

S’étalant sur une période allant du 2 au 6 mai, «cet exercice de simulation porte sur un séisme de forte magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter, survenu au niveau de la wilaya de Bouira, qui touche plusieurs communes dont quatre gravement, à savoir Oued El-Berdi, Hachimia, Sour El-Ghozlane et El-Esnam», peut-on ainsi lire sur un communiqué publié par la direction générale de la protection civile. Selon ce qui a été rapporté dans ce document, «les objectifs tracés par les experts et les organisateurs de cet exercice sont d’évaluer le temps de réponse des moyens de la protection civile lors d’une éventuelle catastrophe de grande ampleur, normaliser les techniques opérationnelles d’intervention et aussi évaluer l’organisation opérationnelle lors de l’engagement d’importants moyens». Le ministre de l’intérieur, lors de cette sortie de travail, était accompagné du directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Ali Badaoui, du directeur général de la protection civile Boualem Boughlaf, ainsi que du directeur général de l’office national tunisien de la protection civile, Abdessamad Bendjedou. Dans une déclaration à la presse faite du lieu où la manœuvre s’est deroulée, M. Merad a assuré que «l’exercice permet de tester le degré de préparation et de réaction des unités de la protection civile en temps de catastrophe. Nous avons vu le déploiement des détachements des 44 wilayas ainsi que leur réponse apportée en un temps record». «La manœuvre s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à moderniser et à développer les capacités de la protection civile en matière de gestion des risques en ce genre de situation et permet d’évaluer la réaction et l’organisation ainsi que l’intervention des équipes de la protection civile dans les sites touchés par une catastrophe un séisme dans ce cas-là», a-t-il également indiqué.

 Incendies, séisme : la protection préparée à toutes les éventualités

Brahim Merad a chaleureusement salué les différentes équipes impliquées dans la manœuvre qui a montré la «grande opérabilité et un haut degré de préparation et de réaction de notre protection civile en situation de catastrophe, ce qui nous rend fiers», a-t-il ainsi assuré. M. Merad s’est aussi réjoui de l’engagement pris par les différents services de la protection civile et surtout des moyens matériels, comme les équipements de communication et de coordination entre les différents postes de commandement (internet, intranet et via le satellite Alcomsat), mobilisés afin de mener à bien l’exercice de simulation. «Cette manœuvre est très importante et elle nous donne l’ambition de créer une deuxième unité certifiée aux normes Insarag des nations unies pour apporter soutien à tout pays dans le besoin en temps de catastrophe», a révélé le ministre. Alors que l’Etat se prépare à faire face aux menaces des catastrophes naturelles surtout à l’approche de la saison des grandes chaleurs, notre pays, à cause des changements climatiques, peut-être aussi menacé par des séismes, d’ailleurs plusieurs tremblements de terre ont été enregistrés l’an passé à Béjaïa mais aussi au niveau de d’autres villes côtières et même celle de l’intérieur sans que des dégâts ne soient enregistrés.

Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que 53% du programme national portant sur l’organisation de 288 exercices de la protection civile ont été mis en œuvre sur le terrain, «soit deux exercices pour chaque wilaya par an, et dont l’objectif est d’œuvrer à moderniser et à développer davantage ce corps afin d’atteindre un niveau très élevé d’efficacité», c’est en tout cas ce que Brahim Merad a annoncé à partir de Bouira.

A.C.