Alors que les températures ont frôlé les 50°C sur les villes côtières ces derniers jours, les Algériens ont carrément fait exploser les compteurs avec une importante consommation d’électricité qui atteint des pics jamais enregistrés jusque-là.
PAR WAFIA SIFOUANE
En effet, selon l’entreprise nationale Sonelgaz, le pic de consommation d’électricité a
atteint 17.508 MW dimanche avant de grimper le lendemain à 17.905 MW, mais mardi un nouveau pic historique de 18.337 MW a été signalé. Une surconsommation d’énergie exceptionnelle qui a été marquée également par de nombreuses coupures d’électricité au niveau de certains communes de la capitale, dont Rouiba, Bab Ezzouar ou encore Douéra, Draria et Baba Hassen.
Des coupures d’une durée assez importante, rendant le quotidien des habitants des quartiers concernés très pénible avec la chaleur suffocante. Des coupures qui se sont répétées hier encore.
A Alger par exemple, plusieurs quartiers étaient sans électricité, parfois durant toute
la journée, comme c’était le cas à Draria.
Face à cette situation, Sonelgaz se veut rassurante et préfère parler de « coupures isolées », affirmant qu’il n’y a pas eu de délestage. Selon le responsable de la communication de
l’entreprise nationale, il ne s’agit ni de coupures généralisées ni intentionnées, mais bel et bien de coupures causées par une surcharge sur les transformateurs à cause des grosses chaleurs.
Aussi, dans ce sillage, le responsable Khalil Hedna n’a pas manqué de rassurer les
Algériens, en soulignant que malgré les pics historiques atteints cette semaine, l’entreprise est encore loin du seuil de ses capacités qui peuvent aller jusqu’à 25.000 MW.
Néanmoins, vu les circonstances exceptionnelles (canicule), une cellule de veille a été mise en place par Sonelgaz pour suivre de près la situation. Néanmoins, comme on est
encore au début de l’été et que les canicules vont encore se répéter, on se demande si
Sonelgaz a pris des mesures pour parer à la situation, comme par exemple un redimensionnement de ses transformateurs, puisque c’est à ce niveau que se pose le problème.
Avec des températures ayant dépassé les 40°C degrés à l’ombre dans différentes régions du pays, l’Algérie ainsi que le reste du monde vivent actuellement les jours les plus chauds de l’histoire. Pour l’organisation mondiale de la météorologie, la semaine du 3 au 10 juillet a été la semaine la plus chaude que le monde ait connue.
Après une baisse graduelle de la température à partir de vendredi, on s’attend à une seconde canicule à partir de mardi prochain sur de nombreuses villes du pays.
W. S.
