Pour protester contre les crimes sionistes à Ghaza. USA : les campus ne décolèrent pas malgré la répression

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Par Amar R.

Les manifestations ayant enflammé les universités américaines en soutien à Ghaza se poursuivent toujours malgré la répression policière, notamment les arrestations qui ont touché environ 3000 étudiants après le démantèlement des campements de solidarité avec la Palestine, semant la confusion parmi les politiciens américains…

Dans de nombreuses universités à l’image de Columbia, de NYU, de CUNY et de l’UCLA, des dirigeants universitaires ont appelé la police anti-émeute brandissant des matraques et des grenades flash-bang pour disperser et arrêter des centaines de manifestants, invoquant un besoin primordial de sécurité sur le campus.

Mais, au lieu de baisser d’intensité, le mouvement de protestation des campus américains s’est propagé, en raison non seulement du recours à la violence, mais aussi de l’adoption de deux lois qui ont attisé la colère des étudiants, à savoir celle contre l’antisémitisme, qui restreint la critique de l’entité sioniste et élargit considérablement le concept d’antisémitisme, mais aussi celle qui interdit le réseau de TikTok, que les jeunes utilisent pour diffuser leur opposition à l’occupation sioniste. D’où le recours à d’autres moyens pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien

Greve de la faim à l’université de Princeton

Ainsi, un groupe d’étudiants de l’université américaine de Princeton a entamé, hier une grève de la faim, en solidarité avec le peuple palestinien de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis 211 jours, a rapporté l’agence de presse Wafa. « Nous avons entamé une grève de la faim en solidarité avec les Palestiniens de Ghaza, qui sont victimes du blocus (sioniste) continu », indique dans un communiqué les membres du « Camp de solidarité avec la Palestine » de l’université de Princeton.

« La décision de la grève vient en réponse au refus de l’administration américaine de répondre à nos demandes, en retirant son soutien » à l’entité sioniste, a-t-on ajouté.

Le désinvestissement dans l’entité sioniste

Les étudiants, qui se sont rassemblés ou ont installé des tentes dans les universités, ont fait appel au président Joe Biden, ont aussi exigé que les écoles se désinvestissent des entreprises qui soutiennent le gouvernement d’Israël.

Il s’agit en fait de l’une des facettes cachées de la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre Ghaza, notamment que beaucoup parmi les 700 universités aux Etats-Unis d’Amérique, qui se classent au premier rang mondial, servent de «nerf de la guerre», ou contribuent à la poursuite de l’agression sioniste en cours. Il est établi, que ces universités disposent de fonds colossaux, provenant des dons, dotations ainsi que des frais de scolarité des étudiants. A titre d’exemple, une partie des investissements de l’université Harvard qui dépassent 50 milliards de dollars, et ceux de l’université de Columbia, de l’ordre de 14 milliards de dollars, vont vers les investissements dans des fonds d’investissement internationaux et ainsi vers l’entité sioniste. Par conséquent, l’une des revendications des étudiants qui rejettent la guerre d’extermination menée par l’entité sioniste à Ghaza est de mettre fin à la coopération avec les universités israéliennes et de retirer les investissements dans l’entité sioniste.

Le mouvement se propage en Europe

La protestation des universités contre l’agression sioniste à Ghaza qui est partie des Etats-Unis, se propage dans plusieurs pays notamment en France, en Allemagne et en Irlande.

En Irlande, plusieurs étudiants de la prestigieuse université Trinity College de Dublin ont installé un « campement en solidarité avec la Palestine », sur le campus de l’établissement pour protester contre l’agression génocidaire sioniste à Ghaza.

Le président du syndicat étudiant TCDSU de l’université, Laszlo Molnarfi, a affirmé sur la chaîne RTE que les manifestants demandent à l’université de couper ses liens avec l’entité sioniste.

L’opposition à l’agression génocidaire sioniste à Ghaza est très forte en Irlande, où des marches appelant à un cessez-le-feu ont rassemblé des milliers de personnes dans la rue. Plus de 400 artistes irlandais ont appelé dans une lettre commune à boycotter le concours international de chanson de l’Eurovision en raison de la participation de l’entité sioniste.

Le gouvernement irlandais s’est dit prêt, mi-avril, à reconnaître l’Etat de Palestine, y voyant un moyen de contribuer au processus de paix au Moyen-Orient.

A.R.