PAR SALIM S.
Sanofi annonce l’entrée en production d’une nouvelle unité de production d’insuline sur le site de Sidi Abdallah pour un investissement de l’ordre de 100 millions d’euros. « Ce qui fera de ce complexe industriel le premier en Afrique », nous dira Eduardo Arce Parellada, nouveau président-directeur général de Sanofi Algérie.
Ce projet, qui nous dit-on verra le jour « avant la fin de l’année », va permettre de fournir en insuline le marché national avec même « la possibilité d’exporter vers certains marchés africains », nous dit-on chez Sanofi.
Pour rappel, en ce début d’année et plus précisément le 4 janvier dernier, M. Aoun avait haussé le ton à l’adresse de plusieurs firmes pharmaceutiques exerçant sur le sol algérien. Le principal grief retenu par le responsable du secteur de l’industrie en Algérie à l’encontre de la société française concernait l’insuline.
Sur un ton menaçant, il avait clairement déclaré en présence des médias que « si ce laboratoire ne s’engageait pas à moyen terme à produire l’insuline en Algérie », sa position d’importateur qu’il avait qualifiée de « confortable » n’allait pas durer longtemps. Deux semaines plus tard, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de France à Alger, il réitère sa demande, à savoir « voir le groupe Sanofi respecter ses engagements ».
L’engagement du groupe pharmaceutique français devait se concrétiser par le lancement
« dans les délais convenus dans la fabrication d’insuline en full process », a fait savoir le ministre à l’issue de cet entretien.
La réaction du groupe Sanofi ne s’est pas fait attendre. En interne, un changement managérial est opéré immédiatement, qui s’est matérialisé par l’installation d’un nouveau directeur à la tête de la firme à Alger, et ce, depuis janvier dernier. Au sein du groupe, on charge le nouveau responsable de mettre à exécution l’ensemble des projets pour lesquels le groupe Sanofi s’était engagé auprès des autorités algériennes.
Quelques mois plus tard, la situation semble se décanter. Avec cette annonce, les dirigeants de Sanofi passent à l’acte en présentant un investissement concret. Ils annoncent également que la nouvelle unité de production ne se contentera pas de produire l’insuline classique dont disposent actuellement les millions de malades algériens qui souffrent de diabète, mais ils pourraient élargir le spectre de prise en charge thérapeutique en proposant de nouvelles générations d’insuline qui seront également produites sur la chaîne de production de leur unité algérienne.
S. S.
