Poutine : «L’opération militaire russe est un succès»

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Le président russe Vladimir Poutine a estimé hier que son opération militaire en Ukraine était un « succès », affirmant que Moscou ne laisserait pas ce pays devenir une « tête de pont » pour des « actions agressives » contre la Russie. Il a aussi comparé l’avalanche de sanctions et condamnations occidentales frappant la Russie, son économie, ses sportifs et son monde de la culture aux « pogroms antisémites », dénonçant un comportement « odieux » et « indécent » des Occidentaux. « L’opération se déroule avec succès, en stricte conformité avec les plans préétablis », a déclaré M. Poutine, selon des propos retransmis à la télévision, réaffirmant ne pas avoir l’intention « d’occuper » l’Ukraine. Selon lui, l’offensive a été déclenchée parce que « toutes les options diplomatiques » avaient été « épuisées ». « Nous n’avions tout simplement pas d’options pour résoudre le problème de manière pacifique », a poursuivi le dirigeant russe, qui a assuré avoir « toutes les raisons de croire » que des « composants d’armes biologiques » étaient en développement sur le territoire ukrainien. Il a aussi dit ne plus pouvoir tolérer les « années d’intimidation de la population du Donbass », l’est russophone de l’Ukraine, où Kiev est confronté depuis huit ans à des séparatistes prorusses soutenus par Moscou. Selon M. Poutine, l’Ukraine « se préparait à un scénario violent » et le début d’une offensive ukrainienne contre le Donbass et la Crimée, territoire annexé en 2014 par Moscou, « n’était qu’une question de temps ». « Nous n’avions pas d’autre option pour nous défendre (…) nous ne permettrons pas que l’Ukraine serve de tête de pont pour des actions agressives contre la Russie », a encore dit le président.

Il augmente les salaires et promet des aides à foison

Le président russe Vladimir Poutine a promis hier une série d’aides financières aux particuliers et aux entreprises pour faire face à l’avalanche de sanctions, assurant surmonter le « blitzkrieg » économique occidental contre la Russie. Lors d’une réunion gouvernementale diffusée à la télévision, il a promis d’augmenter « le minimum vital, les salaires de fonctionnaires », les retraites et de supprimer des entraves administratives pour les affaires.  « Oui, ce n’est pas simple pour nous en ce moment », mais « il n’est pas possible d’organiser un blitzkrieg économique contre la Russie », a-t-il assuré. Le président s’est efforcé de rassurer : « notre économie, le budget de l’État, les entreprises privées ont toutes les ressources nécessaires pour résoudre les tâches à long terme », a-t-il affirmé, estimant que « même dans la situation actuelle, nous devons parvenir à une réduction de la pauvreté et des inégalités ».