/Alors que les professionnels du secteur de la santé n’ont cessé d’alerter sur les risques d’une éventuelle 4e vague de Covid-19, et cela, depuis déjà plusieurs semaines, le directeur général de l’institut Pasteur a affirmé hier que l’Algérie y est déjà en plein dedans en se référant aux dernières données relatives à la propagation du virus.
«Lorsque l’on observe les courbes d’évolution du virus des précédentes vagues et que l’on constate que cette dernière a repris son ascension, il n’y a plus aucun doute sur le fait que nous sommes en pleine 4e vague», a affirmé le responsable qui a indiqué que cela était bien «prévisible». En effet, le Pr Derrar a indiqué que la recrudescence du nombre de cas est en cours depuis déjà un mois, mettant cela sur le compte de l’arrivée de la saison hivernale «qui incite les gens à se regrouper davantage dans des endroits fermés» ainsi que le faible taux de vaccination qu’affiche l’Algérie aujourd’hui. Sur ce dernier point, le responsable de l’institut Pasteur n’a pas manqué d’alerter l’opinion publique sur les risques d’une 5e vague qui pourrait avoir de violentes répercussions : «Nous avons observé que dans les pays développés avec un taux de vaccination élevé, la vitesse de propagation du virus est réduite si l’on compare aux pays avec un faible taux. Aussi, les risques d’apparition d’un nouveau variant sont vraiment réduits avec une population vaccinée», a-t-il déclaré en affirmant qu’aucun autre variant n’a été enregistré en Algérie jusque-là. Dans ce sillage, le responsable a invité les gens à se faire vacciner en masse contre le virus qui est toujours parmi nous. Par ailleurs, le Pr Derrar a tenu à saluer l’élan de solidarité des citoyens qui s’est constitué sur les réseaux pour l’acquisition de bouteilles d’oxygène et de concentrateurs mais a toutefois déplorée le fait que les réseaux sociaux ne soient pas assez utilisés pour sensibiliser les gens sur la vaccination. Pour ce qui est de la disponibilité du vaccin, le directeur de l’IPA s’est montré rassurant en affirmant que 13 millions de doses de différents vaccins son actuellement en stock au niveau de l’institut Pasteur. Il a également fait savoir que 5 millions de doses devront arriver avant la fin du mois en cours, ce qui ne laisse aucune excuse pour les plus réticents qui prétextent le manque de vaccin. Pour ce qui est de le situation épidémiologique, le Pr Derrar a souligné que les wilayas d’Alger, Oran et Constantine sont les plus touchées par l’épidémie de coronavirus, notamment de par le nombre élevé de leurs habitants.
W. S.
Elle confine les non vaccinés seulement
L’exemple autrichien
Aux grands maux, les grands moyens ! Face à la vague spectaculaire de contaminations à la Covid-19 qui frappe actuellement l’Europe centrale, le chancelier autrichien Alexander Schallenberg, a annoncé hier l’entrée en vigueur dès aujourd’hui d’un confinement pour les personnes non vaccinées et celles pas encore guéris du virus. Une mesure que l’on peut qualifier d’inédite et radicale mais qui représente pour le chancelier autrichien l’unique moyen de stopper la propagation fulgurante de l’épidémie. «La situation est grave. Nous ne prenons pas cette mesure le cœur léger mais malheureusement elle est nécessaire», a déclaré le responsable lors d’un point de presse à Vienne. Avec un taux de vaccination de 65% de la population, qualifié par Schallenberd de «honteusement bas», le confinement total s’appliquera à toutes les personnes âgées de plus de 12 ans. Les personnes concernées n’auront le droit de sortir que pour faire des courses ou dans le cadre de visites médicales. Des visites inopinées seront effectuées pour veiller au respect de cette nouvelle mesure car en Autriche on ne plaisante pas avec la pandémie.
