Pr Djenouhat : «La Covid ? Plus de 90% des Algériens ont acquis l’immunité»

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/Le professeur Kamel Djenouhat était présent, hier, lors de la journée d’étude-formation organisée par la Société Algérienne d’Immunologie (SAI) dont il est le président. Sollicité par les journalistes, il a fait le point sur la situation sanitaire que vit le pays.

«On peut dire aujourd’hui que les Algériens ont acquis une immunité collective grâce au variant Omicron. Plus de 90% de la population est immunisée après cette quatrième vague. Le virus a eu l’effet d’un vaccin, un vaccin naturel et les études ont même prouvé qu’il était meilleur que les produits créés dans les laboratoires. Il est difficile de parler d’une nouvelle vague avant quatre voire cinq mois, nous ne pouvons pas dire aussi que c’est la fin du Covid-19. Ce qui est certain par contre, c’est que de nouvelles recherches sont faites pour faire un nouveau vaccin plus développé, capable de stopper les variants du Coronavirus», a déclaré Pr Djenouhat.

Pr Smaïl : «Voilà pourquoi nous avons atteint les 2521 cas par jour»

Egalement présent à la journée d’étude, le Directeur général de l’Institut national de la santé publique (INSP), le professeur Noureddine Smaïl, a expliqué le pic atteint par la 4e vague, le 25 janvier 2022 avec 2521 cas, par «le manque de vigilance parmi les citoyens, le non respect des mesures préventives et la réticence quant à la vaccination», soulignant la nécessité de prendre en considération les éléments qui ont contribué à la vaste propagation du virus, ainsi que la mise en place d’une base de données sur laquelle s’appuieront les autorités publiques pour contrôler la situation épidémiologique. Il a parlé des cas déclarés par le ministère de la Santé et a affirmé à ce sujet : «Ils ne reflètent pas la vérité épidémique tant que cela dépend des tests (PCR), bien qu’ils aient été effectué dans 130 laboratoires à travers le pays, mais ils ne peuvent l’être pour tous les cas». Concernant les cas hospitalisés, il a indiqué que «la saturation des services au cours de la première vague s’explique par l’hospitalisation de tous les cas (simples et compliqués) en raison du manque d’une connaissance complète du virus à travers le monde».

Pr Senhadji : «Seule une vaccination de 70% de la population mondiale…»

Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le professeur Kamel Senhadji, de son côté, a fait état de l’existence d’études et de recherches scientifiques sur la production d’un vaccin qui est inoculé par voie nasale afin qu’il soit au contact des cellules de la muqueuse pour plus d’efficacité, affirmant que «les vaccins actuels ont largement contribué à la protection des complications de ce virus et à la réduction du taux de décès.» Pour ce qui est de la concrétisation d’une immunité collective, le DG de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, a indiqué que «cet objectif ne peut être réalisé qu’en vaccinant à un taux de 70% la population du monde», rappelant qu’à défaut, «à la moindre apparition d’un nouveau variant et de nouveaux foyers à travers le globe, le virus se propagera une autre fois de manière large». Qualifiant, d’autre part, la réticence des citoyens par rapport à la vaccination de « déception », d’autant plus que l’Etat a tenu à apporter tous les types de vaccins avec des doses et un stock suffisants, le Professeur a regretté «les rumeurs sur l’efficacité de ce vaccin et les symptômes imaginaires» qu’il pourrait entraîner.

F. C.