Près d’un mois après son entrée officielle en bourse : L’action CPA garde la cote

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Elle prévoit de lever près de 100 milliards DA : Le CPA augmentera son capital de 30%

Par R. Akli

«Le prix de l’action CPA en bourse reste stable, car il reflète sa juste valeur…» C’est ce que nous a expliqué hier le directeur général de la bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, au sujet du comportement de l’action du crédit populaire d’Algérie (CPA) sur le marché boursier d’Alger, près d’un mois après son admission aux négociations (ventes et achats) à la cote officielle. Hier, à l’issue de sa huitième séance de cotation, le titre CPA affichait ainsi un cours stable à 2300 DA, soit au même prix auquel il a été émis en public fin janvier écoulé et introduit par la suite en bourse le 26 mars dernier. Depuis, faut-il le préciser, le titre est librement négociable à la bourse et son prix peut désormais évoluer à la hausse ou à la baisse en fonction de l’offre et de la demande qu’il peut susciter auprès des épargnants. Sur l’ensemble des huit séances de cotation dont elle a fait l’objet jusqu’à hier, l’action CPA continue globalement à avoir la cote, donnant lieu à quelques transactions validées, bien que son cours soit resté inchangé malgré un certain mouvement très relatif à la vente, justifié sans doute par l’opportunité qu’offre le titre d’empocher de potentielles plus-values, au regard de l’engouement qu’il a suscité lors de sa première émission en public.  Cependant, de l’avis de certains intervenants de la place boursière locale, les nouveaux actionnaires du CPA auraient surtout tendance à vouloir garder leurs actions, sachant que la banque émettrice a prévu de distribuer des dividendes dans les tout prochains mois au titre de l’exercice 2023, de même qu’elle a engagé un contrat de liquidité avec les autorités boursières pour racheter, si besoin est, les actions qui ont déjà été cédées et qui pourraient être proposées éventuellement à la vente et ne pas trouver directement d’acheteurs sur le marché boursier. Pour rappel, entre le 30 janvier et le 14 mars derniers, le CPA a vendu près de 49 millions d’actions en public dans le cadre d’une grande opération d’ouverture de son capital social à la participation privée, décidée par l’Etat propriétaire, en vue de donner un coup d’accélérateur à la mise en œuvre effective de la réforme bancaire et financière, tout en favorisant en même temps la relance du marché boursier d’Alger, resté trop longtemps léthargique et loin des standards requis pour en faire un marché financier digne d’une économie en pleine mutation. L’ouverture du capital du CPA en bourse, avait déclaré en ce sens le ministre des finances Laâziz Faïd, lors de l’introduction officielle des titres de la banque sur le marché boursier, constitue un «événement important et historique», qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre «des décisions du président de la République relatives à la réforme bancaire». Aussi, cette opération inédite sur le marché financier local, de par son envergure, a permis de lever plus de 112 milliards de dinars  auprès de différentes catégories d’épargnants, en majorité des particuliers ou de simple citoyens, qui ont ainsi souscrit pour plus de la moitié du total des 60 millions d’actions proposées à la cession par le CPA au titre d’une opération de privatisation partielle en bourse d’une fraction de 30% de son capital social. Une opération qui, selon les précisions du premier argentier du pays, vise à la fois à «améliorer l’efficacité de la gestion de la banque, renforcer sa gouvernance, contribuer à instaurer un climat de confiance entre les investisseurs sur le marché, renforcer la bourse d’Alger et relancer son activité, dans le souci d’accroître sa contribution à la mobilisation de l’épargne et au financement de l’économie nationale».

R.A.