Le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a annoncé hier à Alger à la clôture de la session extraordinaire de son conseil consultatif, le plébiscite de son mouvement à la candidature de Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat présidentiel.
Par M. Mansour
Lors de son allocution, le leader d’El Bina a souligné que la décision de soutenir la candidature de Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat présidentiel avait été prise à l’unanimité par les membres du conseil consultatif national. Cette décision repose, selon lui, sur une «évaluation approfondie et des consultations larges avec les militants, les citoyens et les élites nationales», en lançant, par-là même, qu’il préfère être «un pont solide qu’un livre» lors du prochain scrutin. Il a également évoqué le bilan du président de la République, affirmant que ce dernier «est parvenu à maintenir la pérennité de l’Etat», tout en saluant une certaine volonté de «poursuivre les réformes pour le développement du pays». A ce sujet, Bengrina a qualifié Tebboune de «personne capable de mener à bien les grands projets structurants, notamment dans les domaines des mines, des infrastructures et de la gestion des ressources en eau».
Notons toutefois que cette déclaration survient dans un contexte où une alliance a été établie hier entre le front de libération nationale (FLN), le rassemblement national démocratique (RND), le mouvement El Bina et le front El Moustakbal. Lors d’une réunion tenue au siège du FLN, les dirigeants de ces partis, parmi lesquels Abdelkader Bengrina, ont convenu de coordonner leurs efforts pour «renforcer le consensus national». S’exprimant à la clôture de cette réunion, le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a précisé que cette alliance est fondée sur des valeurs partagées et des objectifs communs visant à protéger les intérêts du peuple et à soutenir les initiatives nationales. « La contribution de tous les partis à la construction d’une Algérie forte reposant sur le respect des constantes, des valeurs et de la glorieuse histoire de la nation », a-t-il martelé.
Les quatre dirigeants de parti ont également justifié cette initiative par la nécessité de «construire un front interne» capable de maintenir la cohésion nationale, surtout dans un contexte régional et international instable, tout en défendant les positions de l’Algérie sur la scène internationale, particulièrement en faveur des peuples opprimés. Par ailleurs, les partis se sont engagés à élaborer une charte d’éthique pour moraliser l’action politique et à mettre en place une commission conjointe pour soutenir le gouvernement et discuter des questions d’intérêt commun.
De son côté, le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, a déclaré que l’alliance proposerait un candidat consensuel pour l’élection présidentielle, capable de préserver les avancées réalisées depuis 2019 et de poursuivre les réformes. Ces propos semblent confirmer le soutien des trois autres formations politiques à la candidature de Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat.
M.M.
