Programme de relance économique : L’Etat veut passer la vitesse supérieure

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La rentrée sociale s’annonce chargée pour le gouvernement d’Aïmène Benabderrahamane, qui devrait accélérer la cadence pour à la fois mettre en œuvre le plan de relance économique à travers la mise en place des textes d’accompagnement du nouveau code de l’investissement et préparer la feuille de route pour l’application des décisions du président de la République concernant l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et l’appréciation de la monnaie nationale.

Au moins deux départements ministériels sont appelés à fournir plus d’efforts. Au premier rang, le secteur de l’industrie qui devrait accélérer la mise en place d’un cadre législatif inhérent qui accompagnera le code de l’investissement et l’installation dans l’immédiat du guichet unique censé résoudre la problématique de la bureaucratie qui freine le développement du pays. Lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche, Abdelmadjid Tebboune s’est montré catégorique et a affiché clairement son intention de relancer la machine économique du pays le plus rapidement possible.

Le guichet unique pour booster les IDE

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a instruit le ministre de l’Industrie de procéder à l’installation du guichet unique avant la fin du mois courant. «Le guichet unique doit être installé d’ici la fin du mois de septembre», a ordonné le chef de l’Etat. L’objectif attendu à travers l’installation de cet instrument est de capter plus d’IDE suite à l’ouverture du marché local sur l’investissement étranger.

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Dans une conjoncture favorable à l’investissement et à la stimulation de la croissance, la relance de l’appareil économique nationale figure comme le point cardinal de la politique publique. L’autre département qui est également mis sous les projecteurs est celui des Finances, appelé à accélérer la numérisation du secteur des impôts pour un meilleur recouvrement qui demeure l’une des ressources les plus importantes du trésor public.

La numérisation pour améliorer le recouvrement fiscal

Pour cela, il est question de la modernisation de l’administration des impôts et l’introduction du facteur numérique pour améliorer le taux de recouvrement. La mesure est d’une importance capitale pour le gouvernement qui n’arrive toujours pas à améliorer le taux de recouvrement fiscal qui est actuellement entre 60 et 70%. L’amélioration de ce taux se pointe donc comme une nécessité durant cette période où le gouvernement est à la recherche de nouvelles ressources de financement.

Outre le dossier du recouvrement des impôts, le ministère des Finances doit se pencher également sur la question de l’augmentation des salaires, Abdelmadjid Tebboune ayant promis de revoir la grille salariale au regard «des recettes supplémentaires» engrangées cette année par l’économie nationale.

Le président a également ordonné l’appréciation de la monnaie nationale face aux monnaies principales, l’euro et le dollar. Sur ce volet, la banque centrale est déjà passée à l’action depuis fin août dernier, où la monnaie nationale a gagné 2% en taux de change effectif réel (TCER) et 4% en taux de change effectif nominal (TCEN).

Deux leviers

En bref, la politique publique du gouvernement s’articule, désormais, autour de deux importants leviers. Le premier est en relation avec l’accélération de la réalisation du programme de relance de l’économie nationale à travers la consécration de la liberté d’entreprendre et l’ouverture du marché local devant les investisseurs étrangers, tout en mettant l’accent sur la lutte contre la bureaucratie et l’amélioration du climat des affaires.

Le deuxième volet est celui de la diversification des ressources financières en dehors des hydrocarbures. Pour réussir cette démarche, le président s’appuie sur le développement des secteurs prometteurs comme les mines, les start-up ou encore l’agriculture.

De ce fait, l’accélération de la réalisation de ces projets demeure une urgence nationale, mais cela ne serait possible que par l’élimination des embûches bureaucratiques qui freinent la roue du développement, et ce, de l’aveu même du premier responsable de l’Etat.

A. B.