Réformes scolaires : Le SATEF n’y croit pas

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Education

/Visiblement déterminé à faire bouger les choses, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a procédé avant-hier à l’installation d’un Conseil national des programmes.

Composé de chercheurs universitaires dans les domaines scientifique, linguistique, les sciences de l’éducation, les sciences humaines et sociales, les sciences exactes et expérimentales, la technologie, les arts et l’éducation physique, ce Conseil aura pour mission d’insuffler une nouvelle dynamique au système éducatif national en améliorant la qualité de l’enseignement et en promouvant les matières artistiques et cela en prévision d’un baccalauréat artistique, qui rappelons-le est inscrit dans le programme du président de la République Abdelmadjid Tebboune.

Théoriquement, c’est une révolution, mais…

Chargés des réformes de la dernière chance pour sauver le système éducatif, les membres du Conseil national du programme auront du pain sur la planche et pour cause, ils devront agir sur de nombreux fronts en allant du poids du cartable au contenu des programmes en passant par la promotion de l’apprentissage des langues et matières artistiques. Le Conseil a aussi pour mission d’instaurer la numérisation dans les pratiques éducatives comme moyen de faire face aux défis scientifiques et technologiques accélérés, soutenir l’orientation scientifique et technologique dans les nouveaux programmes, la révision des programmes scolaires et renouvellement des pratiques de classe pour faire un saut qualitatif de l’école algérienne. Aussi, le Conseil se chargera de renouveler les méthodes pédagogiques et les démarches pédagogiques qui permettent d’«améliorer l’éducation et de proposer des méthodes d’évaluation des acquis des élèves conformément aux normes internationales et aux méthodes pédagogiques pour améliorer l’école algérienne», indique le communiqué du ministère de l’Education nationale.

«Qu’a fait ce Conseil au temps de Benghebrit ?»

Interrogé sur les éventuelles avancées que pourrait apporter le Conseil national des programmes, le président du Syndicat algérien des travailleurs de l’éducation et de la formation, Boualem Amoura, s’est dit sceptique quant à la concrétisation de bon nombre d’objectifs tracés par la tutelle. «Le Conseil national des programmes existe depuis l’ère de Nouria Benghebrit et il n’a déjà rien apporté concrètement. Je ne vois pas comment ils veulent avancer en excluant les véritables praticiens du terrain. On ne peut aller vers un système éducatif de qualité avec des propositions d’experts qui n’ont parfois rien à voir avec l’enseignement», a-t-il déclaré. Concernant l’instauration d’un baccalauréat artistique, le syndicaliste a estimé que la priorité devrait être donnée à l’enseignement technique dont l’Etat dispose des moyens nécessaires pour le prodiguer contrairement à l’enseignement des matières artistiques.

W. S.

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