/Pénurie ou mauvaise distribution ? La rareté de l’huile de table dans certains commerces est sur toutes les lèvres. C’est à cette question que répond Sami Kolli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, en l’attribuant à une rumeur qui aurait été lancée depuis les wilayas de Batna et Constantine avant de se propager dans plusieurs autres wilayas du pays.
Le responsable du ministère du Commerce a expliqué, lors de son passage à la radio, qu’«il s’agit d’une fake-news qui a été provoquée par les réseaux sociaux qui a démarré de Batna et de Constantine, et certains ont pris le relais» pour la propager, rappelant ainsi le scénario d’il ya quelques mois et qui a concerné le même produit. En soulignant que la rareté de l’huile de table est une rumeur, l’intervenant a, en revanche, révélé que l’Algérie enregistre un excédent de production. «Nous avons 5 producteurs qui ont inondé le marché et nous arrivons à exporter ce produit», a-t-il souligné battant en brèche les fausses nouvelles qui sont publiées par les réseaux sociaux.
Autosuffisance
«Il est nécessaire de faire la différence entre les produits destinés aux professionnels et le reste. Aujourd’hui, quand on veut faire des frites au niveau d’un fast-food il faut qu’on paie le prix comptant de l’huile et de la pomme de terre», a indiqué le responsable du ministère du Commerce, avant de lancer un appel à tous les consommateurs d’éviter les stockages illicites au niveau de leurs domiciles. En revanche, il a estimé que «l’Algérie est arrivée aujourd’hui à l’autosuffisance et elle va compter sur sa production en huile brut». Cette «mise au point» du responsable du département du commerce fait suite à des rumeurs de plus en plus insistances qui circulent ces dernières semaines à travers nombre de wilayas, et qui sont à l’origine d’une perturbation de la distribution de l’huile de table, poussant les ménages à faire des stockages domestiques. ces rumeurs interviennent dans une conjoncture de hausse vertigineuse des prix qui n’a épargné aucun produit de consommation, ce qui a donné l’occasion à certains commerçants de revoir à la hausse le prix de huile de table qui est pourtant réglementé, en prétextant l’augmentation des tarifs des transports. D’autres commençants refusent carrément de commercialiser ce produit pour la même raison. Cette crise de l’huile n’a pas laissé indifférent le président de l’association algérienne de protection et d’orientation du consommateur (Apoce), Mustapha Zebdi, qui a appelé à l’ouverture d’une enquête pour élucider les raisons de ces rumeurs de pénurie, non, sans pointer du doigt les spéculateurs.
- R.
