Scénario d’un monde sans pétrole : Les mises en garde du SG de l’Opep

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PAR ABDELLAH B.

Économie à l’arrêt, croissance freinée, santé en danger, trains et bateaux bloqués aux quais, pénurie des produits alimentaires, en matériel médical, industrie numérique et électronique en berne… tel est le scénario plausible d’un monde sans pétrole évoqué par le secrétaire général de l’Opep, Haitham El Ghais. Face à la montée des courants anti-fossile qui ne cessent de vendre au monde une image « idyllique » d’une planète sans l’or noir, le secrétaire général de l’organisation des pays de producteurs et exportations du pétrole (Opep), Haitham Al Ghais, a remis les pendules à l’heure, en apportant, dans une récente contribution, des éléments de réponse pour démonter les théories anti fossile, le pétrole en particulier, tout en mettant l’accent sur la gravité d’une telle démarche.

Pour le secrétaire général de l’Opep, le pétrole est une énergie cruciale pour l’économie mondiale et le développement et la prospérité des pays, et se dissocier de ce combustible en l’absence de son remplacement serait une erreur grave. De ce fait, il estime que « nous devons être prudents de ne pas mettre le présent en danger sous prétexte de sauver le futur. Il est crucial que nous appréhendions tous les innombrables avantages que le pétrole et les produits pétroliers qui en découlent continuent à fournir à notre civilisation », écrit-il.

Pour étayer ses dires, ce dernier évoque le rôle de ce combustible dans le trafic maritime, l’industrie maritime qui demeure la colonne vertébrale de l’économie mondiale, comme le trafic aérien et le transport par route est indispensable pour les humains ou encore pour le fonctionnement du secteur de l’agriculture ou de l’industrie lourde qui dépendent totalement de cette ressource de l’énergie vitale. Selon le SG de l’Opep, sans l’or noir, l’humanité se retrouverait immobile, sans nourriture et sans accès aux soins très limités, en raison de la pénurie en composant et intrants pétroliers. « Un monde sans kérosène, essence ou diesel ! Les voitures, les bus, les camions et autres véhicules à moteur à combustion interne seraient bloqués. Les avions cloués au sol. Les transports ferroviaires de marchandises et de voyageurs alimentés par le diesel s’arrêteraient. Les travailleurs se retrouveraient bloqués chez eux, L’industrie maritime, pivot crucial pour le commerce mondial et le transport de marchandises et de passagers, subirait des ravages incommensurables », écrit le secrétaire général de l’Opep.

Le secrétaire général de l’Opep critique sévèrement les partisans de ses théories et affirme dans ce sens que « malgré ces réalités, des appels sont lancés pour stopper le pétrole », « Garder-le au sous-sol » ou « ne pas investir dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers » sous prétexte de lutte pour le climat. Une démarche visant selon lui à priver l’humanité d’un combustible aussi important pour le développement économique des pays et la prospérité des peuples, contrairement à ce qui a été défendu lors de la Cop 28, où des lobbies anti fossiles se sont mobilisés pour signer l’arrêt de mort de l’industrie pétrolière sous prétexte de lutte pour le climat. Dans ce sens, El Ghais affirme que l’engagement pour
le climat est l' »affaire de tous ». « Bien évidemment, tout le monde veut voir les émissions de gaz à effet de serre réduites. L’Opep estime que les solutions technologiques et les améliorations d’efficacité peuvent jouer un rôle vital. L’industrie pétrolière est déjà proactive à cet égard », explique-t-il.

A. B.