Sous la pression de l’administration Biden : Un cessez-le-feu se profile à Ghaza

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Gaza : La trêve humanitaire repoussée

Par Amar R.

Après 6 mois d’agression sioniste contre Ghaza, les prémices d’un cessez-le-feu sont en train de se dessiner sous la pression de l’administration Biden sur le gouvernement extrémiste d’occupation.

Pour autant, l’entité occupante et le Hamas ont confirmé hier qu’ils envoyaient des délégations de haut rang en Egypte pour un nouveau round des pourparlers sur un éventuel cessez-le-feu. Contrairement aux précédents, la délégation de l’occupant serait dotée de plus de prérogatives lors de ces négociations.

Si le mouvement de la résistance islamique palestinien Hamas, lui, a réitéré ses exigences, à savoir que tout accord devrait mettre fin à la guerre et permettre le retrait des forces israéliennes et la liberté de mouvement des résidents à travers la bande de Ghaza, le chef de l’exécutif de l’entité d’occupation a déclaré qu’il n’y aurait pas d’accord sans la libération des otages et qu’il ne céderait pas aux pressions internationales.

L’armée se retire de Khan Younès

Dans ce contexte, l’entité occupante a annoncé hier avoir retiré la 98e division avec ses trois brigades de la ville de Khan Younès, après quatre mois de combats continus dans la ville.

Si aucun détail n’a été fourni sur les raisons du retrait des soldats, les observateurs lient cette mesure à la défaite de l’armée sioniste sur le terrain, sous les coups de boutoirs d’Al-Qassam et des Brigades Al-Quds, et qui faute de succès militaire probant et de pouvoir récupérer les otages se retrouve engluée dans le bourbier de Ghaza.

Cela a lieu dans le contexte où le gouvernement Netanyahu subit une pression croissante de la part de son allié Washington pour améliorer la situation humanitaire, notamment après le meurtre la semaine dernière de sept travailleurs humanitaires.

Une situation qui témoigne de l’impasse du gouvernement extrémiste de Netanyahu, qui est acculé aussi de l’intérieur par les familles des détenus et des opposants à sa politique, qui se sont donnés la main pour organiser des manifestations ayant réuni des centaines de milliers pour exiger le départ de l’exécutif actuel d’extrême droite.

La situation humanitaire à Ghaza est  «catastrophique» 

Un cessez-le-feu semble se profiler à Ghaza, mais la situation humanitaire ne cesse d’empirer. Le coordinateur des affaires humanitaires des nations unies pour les territoires palestiniens occupés, Jamie McGoldrick, a déclaré que la situation humanitaire à Ghaza est « catastrophique », six mois après la guerre israélienne contre la bande.

Dans un communiqué publié hier, McGoldrick a averti que « la moitié de la population de Ghaza est menacée par la famine » et que la malnutrition des enfants de Ghaza a atteint des « niveaux sans précédent ».

De plus, il a affirmé que la communauté internationale est prête à augmenter son aide à Ghaza, qui souffre d’une « douleur inimaginable » depuis le 7 octobre de l’année dernière.

Le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés a appelé Israël à permettre l’accès « sans entrave et en toute sécurité » de l’aide humanitaire.

Cela a lieu alors que l’agression sioniste se poursuit toujours et s’étend vers Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, où un certain nombre de citoyens sont tombés en martyr et d’autres ont été blessés dimanche soir.

Des sources médicales ont rapporté que 6 citoyens sont tombés en martyr et un certain nombre d’autres ont été blessés, après que les avions de combat de l’occupation ont ciblé une installation commerciale abritant des personnes déplacées, dans les tours Aïn Jalut, au sud du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza.

À Rafah, au sud de la bande de Ghaza, au moins un jeune homme est tombé en martyr et plusieurs autres ont été blessés, après que des avions militaires israéliens ont bombardé des citoyens dans la ville d’Al-Nasr, au nord de Rafah.

Les corps de six martyrs ont été retrouvés sous les décombres d’une maison bombardée par l’occupation à l’aube, à l’est du quartier de Shujaiya, dans la ville de Gaza, et il en reste encore plusieurs autres sous les décombres.

Des sources médicales ont annoncé dimanche que le bilan des morts dans la bande de Ghaza s’est élevé à 33.175, dont une majorité de femmes et d’enfants.

La même source a souligné que les forces d’occupation ont commis 4 massacres qui ont entraîné la mort de 38 citoyens et 71 blessés dans la bande de Ghaza en 24 heures.

A.R.