Statuts d’enseignants de l’éducation, universitaires et des professionnels de la santé : Le président exige leur promulgation avant la fin de l’année

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Statuts d'enseignants de l'éducation, universitaires et des professionnels de la santé : Le président exige leur promulgation avant la fin de l'année

PAR ASSIA T.

La question des statuts d’enseignants de l’éducation nationale, d’enseignants universitaires et des catégories professionnelles du secteur de la santé a été soulevée lors de la dernière réunion du conseil des ministres.

Le président de la République a instruit le gouvernement à l’effet de promulguer les statuts desdits corps avant la fin de l’année en cours. Le Cnapeste (conseil national autonome du personnel enseignant) « n’a pas été consulté sur ce propos », selon son porte-parole Messaoud Boudiba.

« Jusqu’à présent, nous ne savons rien de ce projet, malgré l’engagement du ministre portant sur la remise d’une copie », a laissé entendre le porte-parole du Cnapeste dans une déclaration à l’Algérie Aujourd’hui.

Un prototype qui était, selon le syndicaliste, censé être « présenté quatre mois après la mise en place de la commission administrative chargée d’établir l’avant-projet, à savoir le 25 octobre 2021 ». « Jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu et nous n’avons même pas été consultés », a répliqué davantage Boudiba qui réclame toutefois « le document afin de pouvoir donner des propositions ».

Pour le président du conseil de l’ordre national des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, cette instruction est « déjà un premier pas pour mettre en adéquation la situation socioprofessionnelle du personnel de la santé, en particulier du médecin ». Il s’agit d’une
décision qui « met définitivement un terme aux lourdeurs administratives ayant caractérisé l’ancienne administration », a estimé le président du conseil de l’ordre national des médecins contacté par l’Algérie Aujourd’hui.

« Ça permettra également de stopper l’hémorragie des médecins qui ne cessent d’affecter du secteur public vers le secteur privé. Plus grave encore, l’hémorragie de nos confrères algériens qui partent à l’étranger », a ajouté Dr Bekkat Berkani.

D’après notre interlocuteur, le corps de la santé « est confronté à plusieurs contraintes ». « Il ne faut pas se voiler la face », a-t-il dit dans ce sens. Il est tout d’abord question de « contraintes sociales, c’est-à-dire salariales », d’après le président du conseil de l’ordre
national des médecins.

« Les médecins ne sont pas payés correctement. Avec une inflation galopante, ils sont sous-payés. Ils sont obligés d’aller chercher ailleurs de quoi vivre », a-t-il fait remarquer. Ensuite, « il y a la position socioprofessionnelle », a dit Dr Bekkat Berkani, qui l’explique par « la progression professionnelle du médecin ». Autrement dit, « comment le médecin évolue tout au long de sa carrière », a-t-il souligné.

Le président du conseil de l’ordre national des médecins pointe également des « difficultés par rapport à un environnement » qui n’est, d’après lui, « pas tendre ». Une qualification qu’il a tenu à avancer, en prenant en considération « les manques matériels ».

« L’Etat met les moyens mais il y a un manque matériel chronique », a signalé le président du conseil de l’ordre des médecins en évoquant « une mauvaise gestion ».

A. T.