Travail à mi-temps partiel thérapeutique pour les malades chroniques. Prolongement du congé de maternité : L’UGTA annonce le OK de Tebboune

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Par M. Mansour

Un projet de révision des dispositifs législatifs régissant le congé de maternité et la prise en charge des travailleurs atteints de maladies chroniques lourdes a été annoncé par Nora Akif, professeure émérite en médecine du travail et secrétaire nationale à l’union générale des travailleurs algériens (UGTA).

Cette initiative, ayant reçu le quitus du président de la République, promet d’améliorer significativement les droits sociaux et les conditions de travail des catégories concernées.

Intervenant sur les ondes de la radio nationale jeudi, Pr Akif a centré son propos sur deux axes fondamentaux du projet de révision des dispositifs législatifs, dont le premier concerne la mise en place d’un système de travail à mi-temps spécifiquement dédié aux travailleurs souffrant de maladies chroniques graves, tels que le cancer. Selon Pr Akif, cette mesure vise à établir un équilibre entre le temps nécessaire à la convalescence et le maintien de leur activité professionnelle.

« Nous avons exposé, en présence du président de la République, des dispositions spécifiques pour la prise en charge de certaines catégories de malades. Il s’agit de mettre en place des modalités de prise en charge des travailleurs atteints de maladies chroniques graves, telle que le cancer, en proposant l’instauration du système dit de mi-temps partiel thérapeutique », a-t-elle expliqué, précisant que celui-ci était en réalité une variante du système de « temps partiel », correspondant à 50% du temps du travail légal.

Dans son énoncé, Pr Akif a insisté sur l’impact bénéfique que peut avoir cette mesure, notamment en permettant aux patients de concilier entre prise en charge médicale et activité professionnelle. Toujours selon Pr Akif, cette modulation du temps de travail  permettrait une réintégration graduelle au travail en considération de leur état de santé global.

Et de poursuivre en indiquant que le deuxième dossier abordé en présence du président de la République a trait à une requête pour le prolongement du congé de maternité au profit des femmes travailleuses, dont les nouveau-nés sont atteints de maladies nécessitant une prise en charge prolongée. Actuellement établi à 98 jours, ce congé de maternité a fait l’objet d’une demande de prolongation spécifique pour les mères confrontées à cette situation délicate. L’objectif de cette demande est de permettre aux mères de disposer de plus de temps pour s’occuper de leurs enfants. L’intervenante a fait savoir que le chef de l’Etat a demandé à ce que le dossier soit rapidement transmis à la présidence de la République.

Parallèlement, un autre dossier portant sur la santé au travail est actuellement examiné à l’UGTA. Dans ce sens, une enquête nationale a été lancée pour évaluer le stress au travail, a souligné la secrétaire nationale de l’UGTA, précisant que la question était de plus en plus récurrente dans le milieu professionnel. « Cette enquête, fondée sur un questionnaire scientifiquement validé, vise à dresser un état des lieux et à proposer des mesures de prise en charge. Bien que le stress n’ait pas été considéré comme un facteur de risque par la commission précédente en raison de sa subjectivité, il est désormais reconnu comme tel en raison de ses impacts sur la santé des travailleurs », a-t-elle affirmé.

N.M.