PAR BRAHIM AZIEZ
« 46 PROJETS ont été enregistrés au niveau de l’agence algérienne de promotion des investissements (AAPI) dans la filière des appareils électroménagers. » La déclaration émane du directeur général de l’AAPI, qui intervenait hier lors d’une rencontre organisée par la direction générale des douanes, en partenariat avec le Crea. Omar Rekkache, qui présentait les avantages de la nouvelle plateforme numérique dédiée à l’investisseur, soulignant les facilitations que l’AAPI octroie à travers ce nouvel outil informatisé, soulignait
que la priorité était accordée aux projets proposant des solutions innovantes, donnant l’exemple de la filière des appareils électroménagers qui a enregistré 46 projets au niveau de l’AAPI.
Aussi impressionnant que peut paraître ce chiffre, la surprise n’en est pas vraiment une.
D’abord du fait de ce que représente cette filière en plein essor dans notre pays, de par la qualité des produits qu’elle offre, de sa variété, et de sa compétitivité en termes de rapport qualité-prix. Ensuite de par les impressions qu’aura laissées la visite du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique à la wilaya de Sétif en début d’année. Ali Aoun déclarait, à propos de la filière électroménagers et même électronique : « Les investisseurs dans le domaine de l’industrie sont prévenus, l’axe Sétif-Bordj Bou-Arréridj sera un tsunami qui va déferler sur les autres wilayas. » Cette région au potentiel industriel indéniable, au point d’être considérée comme un pôle important de l’industrie nationale, est appelée à grandir encore plus dans les années à venir, de l’aveu même de Ali Aoun. Celui-ci
lançait, à travers la presse en marge de sa visite à Sétif, un appel aux investisseurs à « venir voir d’eux mêmes Sétif pour constater les moyens et les facilitations. Le marché attend la production locale », avait déclaré Ali Aoun.
Au-delà des prévisions très encourageantes, la région de Sétif est déjà une plateforme industrielle au grand potentiel, particulièrement dans le domaine de l’électroménager et de l’électronique, quand bien même le ministre de l’industrie avait avoué qu’il ne s’attendait pas à y trouver « des usines d’une telle qualité ». Outre les industries déjà existantes, des projets très prometteurs, notamment dans le domaine de l’électroménager, sont en cours d’exécution dans la wilaya de Sétif.
Une filière qui s’exporte bien
On se rappelle qu’à l’ouverture de la 2e édition du salon international de l’électroménager (Siem), qui s’est tenue du 15 au 19 février 2024 au palais des expositions d’Alger (Safex –
pavillon U), le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique a révélé, dans
une allocution lue en son nom par la directrice générale du développement industriel au ministère, que « la production nationale dans le secteur électroménager couvre près de 83% des besoins du marché local », précisant que le secteur privé représente 87% des entreprises activant dans cette filière. Ali Aoun estime ainsi que la filière de l’électroménager a considérablement augmenté ses capacités de production.
Mieux encore, il avait souligné que cette dynamique avait permis à certaines entreprises du secteur d’exporter vers des pays africains et européens, mettant en avant le rôle de cette filière dans la création d’emplois directs et la densification du tissu industriel national. La filière de l’électroménager, à l’instar de l’électronique, a vu un grand pôle émerger dans les wilayas de Sétif et Bordj Bou-Arréridj avec Condor, Iris, Samsung et Brandt. A un degré moindre, Becco, Maxwell et TCL émergeront depuis Annaba, alors qu’au centre, Stream System, Géant et LG tentent d’équilibrer la donne. Ces pôles ont été l’œuvre d’entreprises privées, alors que chez le public, Sidi Bel-Abbès et Tizi Ouzou avaient donné le tempo avec les pionniers de la filière que sont l’Enie et l’Eniem.
B. A
