/Le ministre de l’Industrie a révélé, en marge de la clôture de la conférence nationale sur la relance économique, que le cahier des charges relatif à l’importation de véhicules neufs devra être prêt dans, environ, un mois.
«Le président de la République nous a instruit pour finaliser le cahier des charges dans les plus brefs délais, et nous nous y attelons», rétorquera-t-il en rappelant qu’une commission travaille déjà sur le dossier. Interrogé sur un plateau de télévision sur les dates de publication des listes des concessionnaires qui seront agréés et de la reprise des importations de véhicules neufs, Ahmed Zeghdar rappellera qu’il faudra d’abord finaliser les cahiers des charges, précisant que pour l’importation, déjà, il faut faire la distinction entre les différents segments de véhicules. Une manière de dire que le cahier des charges actuel ne répond pas aux aspirations du gouvernement, ni aux réalités de l’activité. «Ce n’est pas possible d’avoir un cahier des charges qui traite des véhicules touristiques, des utilitaires, des camions, et des engins en même temps. Chaque segment a ses spécificités», dira-t-il en ajoutant que l’importation des véhicules neufs n’est pas une fin en soi. «Il faut aller vers une véritable industrie, moderne et en phase avec ce qui se passe dans le monde, et un niveau d’intégration locale de 40% au moins», dira-t-il, en rappelant que de grands constructeurs se sont rapprochés des services de son ministère et que les discussions se poursuivent, sans pour autant donner des noms ou des indications qui pourraient renseigner sur leur origine. Et à ce propos, le ministre de l’Industrie avouera, avec amertume, qu’«à une certaine période, l’Algérie pouvait acquérir des marques de renommée mondiale pour 2 milliards de dollars», allusion à peine voilée à Volvo Car, la branche des véhicules touristiques de la marque suédoise rachetée par le chinois Geely en 2010.
«Les particuliers peuvent déjà importer des voitures»
En revenant sur l’importation des véhicules neufs, le ministre de l’Industrie rappellera, pour paraphraser le président de la République lors du dernier conseil des ministres, que «les importations de véhicules neufs ne se sont jamais arrêtées puisque les particuliers peuvent importer, eux-mêmes, leurs véhicules, pour peu qu’ils s’acquittent de leurs taxes et droits de douanes». Une réponse qui ne convainc pas, sachant qu’avec l’augmentation de la taxe d’acquisition des véhicules neufs opérée en 2020, et la dépréciation du dinar algérien, les prix des véhicules ont flambé, sachant que les taxes cumulées dans le prix final représentent près de 50% du prix de revient du véhicule. En résumé, pas d’importations de véhicules neufs dans le cadre commercial (par les concessionnaires) avant le second semestre 2022.
B. A.
