Zeghdoud Rabah, projectionniste à la cinémathèque de Annaba :  »Les salles de cinéma de la ville sont malheureusement toutes fermées »

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Qui est Nacer ?

L’un des derniers projectionnistes de la ville de Annaba.

Comment avez-vous rencontré le cinéma et, du coup, votre métier de projectionniste ?

C’est “Omar Gatlatou” (1976) de Merzak Allouache qui m’a donné envie d’intégrer le monde du septième art. J’ai commencé au Marignan (Numidia), une salle spécialisée dans les films indiens. Puis j’ai enchaîné avec les salles Olympia (El Hamra), l’Empire (Ifrikya) et Variétés (El Manar) avant d’atterrir à la cinémathèque de Annaba en 1999.

Que deviennent ces salles aujourd’hui ?

Les salles de cinéma de la ville sont malheureusement toutes fermées. Ne subsiste que la cinémathèque.

Avez-vous des souvenirs des journées du film méditerranéen dans les années quatre-vingt ?

Évidemment. Annaba était la petite Cannes. Il y avait plusieurs salles de cinéma dans un périmètre réduit. Nous avons reçu de grands du cinéma de l’époque. Je me rappelle particulièrement des acteurs égyptiens Farid Chawki, Mahmoud Yassine et l’actrice française Valérie Kaprisky.

Aujourd’hui vous projetez en DCP, mais à l’époque c’était du 35 millimètres. Comment avez-vous vécu la transition ?

En effet, j’ai dû m’adapter. C’était difficile au début mais aujourd’hui ça va beaucoup mieux.

À quand remonte la dernière projection en pellicule ici ?

J’ai projeté le film “Mascarades” de Lyès Salem en 35 millimètres il y a deux ans. C’était pour un ciné-club estudiantin durant le mois de ramadan. C’était aussi moi qui l’avait projeté en 2008 à sa sortie.

D.M.