Agression sioniste contre Ghaza : Plus de 24 000 femmes et enfants ont perdu la vie en six mois

0
29

PAR AMAR R.

La situation demeure volatile dans la bande de Ghaza, 180 jours après le début de l’agression sioniste qui a fait plus de 32 975 martyrs, dont plus de 24 000 femmes et enfants palestiniens, ainsi que 75 577 blessés, alors qu’il y a toujours des milliers de victimes sous les décombres et dans les rues.

En presque 6 mois de guerre génocidaire qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste «a commis 2922 massacres», qui ont coûté la vie à «24 60 femmes et enfants palestiniens». Selon le Bureau des médias dans l’enclave palestinienne, «7000 personnes étaient sous les décombres ou portées disparues et que 73% des personnes exposées aux attaques sionistes étaient des femmes et des enfants». Aussi, 30 enfants ont perdu la vie à cause de la malnutrition et de la déshydratation à Ghaza.

Le Bureau palestinien des médias a indiqué en outre que l’armée sioniste a attaqué Ghaza avec «plus de 70 000 tonnes d’explosifs depuis le 7 octobre, et 484 agents de santé et 65 officiers de la défense civile ont perdu la vie dans les attaques». La même source ajoute que le nombre de blessés dont la vie est en danger et qui doivent être soignés à l’étranger s’élève à «11 000, et 10 000 patients atteints de cancer risquent de mourir en raison de soins de santé inadéquats». Soulignant la situation inhumaine dans les centres d’hébergement surpeuplés où se sont réfugiés les Palestiniens déplacés, le Bureau signale «plus de 8000 cas d’hépatite A à la suite du déplacement». Dans le communiqué, il est indiqué que «la vie de 60 000 femmes enceintes à Ghaza est en danger faute de soins et que 350 000 personnes souffrent de maladies chroniques en raison d’un manque de médicaments». La même source a ajouté qu’un total de «290 000 maisons ont été endommagées et sont devenues inhabitables».

«L’armée sioniste a détruit 100 écoles et universités, alors que 305 écoles et universités ont été partiellement endommagées», note le Bureau. La machine génocidaire a ciblé aussi, selon l’institution, «159 établissements de santé à Ghaza, mis hors service 53 centres de santé et 32 hôpitaux et rendu 126 ambulances inutilisables».

Des experts de l’ONU «horrifiés»

Ce décompte macabre, qui réduit les Palestiniens à des chiffres, a lieu alors que l’armée sioniste continue de commettre des massacres au quotidien, dont celui de la destruction de l’hôpital Al-Shifa, et de l’assassinat des sept humanitaires de «World Kitchen», une ONG qui s’occupait de la distribution des denrées alimentaires à Ghaza.

Des experts des Nations unies se sont dits «horrifiés par les massacres commis par les forces israéliennes contre des civils dans la bande de Ghaza, alors que le monde est témoin du premier génocide montré au monde en temps réel par le nombre de ses victimes».

Ils ont exhorté les Etats membres des Nations unies à utiliser tous leurs pouvoirs pour mettre fin au génocide en cours à Ghaza et à prendre des mesures immédiates pour protéger, promouvoir et respecter le droit à la vie, à la santé et à la dignité des personnes touchées par les pertes et les traumatismes, grâce à un accès efficace à l’aide humanitaire, l’assistance et la protection des travailleurs restants.

Réunion d’urgence de la Ligue arabe

Dans ce sillage aussi, la Ligue arabe a tenu hier une réunion d’urgence au niveau des délégués permanents, à la demande de l’Etat de Palestine, pour discuter de l’action arabe, à la lumière de la poursuite du génocide et de la politique de famine de l’entité sioniste contre les Palestiniens à Ghaza.

Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a noté, à ce propos, que les positions internationales «ont changé et se sont progressivement positionnées sur la position arabe que nous avons tous adoptée depuis le premier jour, ce qui s’est traduit par la dernière résolution du Conseil de sécurité qui a demandé pour la première fois un cessez-le-feu immédiat», à l’initiative de l’Algérie.

Cela survient aussi, alors que la Palestine vient de relancer la demande de la procédure pour devenir Etat membre à part entière de l’Organisation des Nations unies. Pour autant, l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a appelé le Conseil de sécurité à se prononcer dans le courant du mois d’avril. A ce jour, 140 Etats membres reconnaissent l’Etat de Palestine, et ces derniers mois plusieurs capitales européennes, dont Madrid ou Londres, ont évoqué la possibilité d’étudier une telle reconnaissance.

A.R.