Alger, eau potable : Fin de la crise avant l’été

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Eau

/Deux acteurs importants dans la question de l’eau potable sont intervenus pour faire le point sur la disponibilité de l’eau courante dans le robinet du citoyen algérois. Tour à tour, le ministre des Ressources en eau, M. Karim Hasni, et le wali d’Alger, M. Youcef Chorfa, ont voulu d’une part, informer les journalistes sur l’état d’avancement de l’opération enclenchée l’été dernier et d’autres part envoyer des signaux positifs en direction du citoyen lui promettant une sortie de crise avant l’été prochain La crise en eau potable de l’été dernier a marqué le citoyen algérien.

Après plusieurs années où l’eau coulait en abondance dans les robinets, les Algériens et plus particulièrement les Algérois ont souffert et pour certains continuent à souffrir de pénuries à répétition entrainent même certaines tensions sociales.   «La sécurisation de l’alimentation en eau potable pour la capitale sera assuré d’ici juin», estimera le ministre des Ressources en eau. A la différence des précédentes annonces des responsables du secteur, M. Karim Hasni expliquera que la nouvelle démarche sera marquée par un changement significatif dans l’approche.

«L’eau des barrages ne sera plus prise en compte»

«La disponibilité de l’eau courante ne dépendra plus de la pluviométrie», lancera-t-il à l’adresse des journalistes. Selon lui, «l’eau des barrages ne sera plus prise en compte dans nos prévisions». Deux sources d’alimentation seront uniquement prises en compte. La première, la plus classique viendra du sous sol. L’eau provenant des nappes phréatiques où grâce aux 143 nouvelles stations de forages, la production a atteint les 300.000 m3 par jour, chiffre qui pourra être revu à la hausse des la réception des nouveaux points d’alimentation. La seconde source d’eau aura pour source la mer Méditerranée. En plus des stations de dessalement actuellement en cours d’exploitation, qui d’ailleurs subissent quasiment tous des opérations de réhabilitations, trois stations, situé à El Marsa, Bordj El Kiffan et Corso, vont entrer en production d’ici mai prochain. «L’objectif est de passer à une production journalière autour de 950.000 m3/jour», estimera le ministre. Ce dernier rappelle que celle-ci se situe actuellement, grâce aux ajustements apportés, à 750.000 m3/jour. Il rajoutera que «les prévisions ne tiennent pas compte des quantités d’eau en provenance des barrages», qui sont trop «dépendantes des conditions climatiques», selon lui. Néanmoins, il n’exclut pas d’avoir recours à celles-ci si elles s’avèrent excédentaire. A plus long terme, deux grandes stations de dessalement seront réalisées à l’Est et à l’Ouest du pays avec une capacité de 300.000 m3/jour chacune, a-t-il ajouté, soulignant que la mise en service de ces deux stations «règlera définitivement le problème d’approvisionnement en eau potable».

C. S.

Mise en service de la station de dessalement de Zéralda

La station de dessalement de Zéralda (Alger) a été mise en service, hier, après une opération de réaménagement lui permettant d’atteindre une capacité de production de 10.000 m3/jour. Cette station assurera les besoins des communes de Mahelma et de Zéralda (65.000 habitants), selon les explications fournies lors de l’inauguration de cette station par le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni et le wali d’Alger, Youcef Chorfa. La station de Zéralda, qui était à l’arrêt, avait une capacité de production ne dépassant pas 5000 m3/jour, avant d’être réaménagée par des moyens technologiques de pointe pour augmenter sensiblement sa capacité de production de manière à assurer un approvisionnement quotidien et continu en eau potable aux habitants des communes de Mahelma et de Zéralda, selon les responsables de la station. La mise en service de la station de Zéralda intervient après l’inauguration de la station de dessalement de Aïn Benian (10.000 m3/jour). La station de dessalement de Palm Beach dans la commune de Staouéli (Alger) a été mise en service après une opération d’extension, avec une capacité de 75.000 m3/jour. Le projet de la station de Zéralda s’inscrit dans le cadre du programma d’urgence mis en place par le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique pour remédier au déficit hydrique à Alger, qui prévoit également la réhabilitation de deux autres stations de dessalement à Palm Beach et de trois autres stations à Corso, Bordj El Kiffan et El Marsa.

R. N.

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