/A la veille de la commémoration du déclenchement de la Révolution, le débat sur la paternité du 1er novembre 1954 revient aux devants de la scène. Et c’est le président du sénat, Salah Goudjil, qui a ouvert le bal, hier en conférence de presse tenue au siège du conseil, en réponse aux partisans de la «Novembria-Badissia».
«Normalement, on ne devrait pas trouver ce genre de choses, et en tant que moudjahid, je clame que quand on dit que novembre est Badissi, on a menti à propos l’histoire. Novembre n’appartient à personne», affirmera le président du conseil de la nation. Pour lui, «cela ne fait rien que n’importe qui le dise, mais on ne doit pas l’enseigner à nos enfants. Ceci n’est pas une vérité». Certainement révolté par certaines contrevérités, Salah Goudjil ajoutera : «Je voudrais seulement rappeler que lorsque la guerre a été déclenchée, et cela a une grande signification, même si cela n’a pas été écrit officiellement, il n’y avait que le sang des Algériens et des Algériennes qui coulait. Il est vrai qu’à cette époque, des frères du monde arabe et musulman ont demandé pour venir combattre à nos côtés. Mais on a dit non, aidez-nous par tous les moyens matériels et autres, sauf pour la lutte armée. Et cette décision a été prise pour préserver notre indépendance».
Salah Goudjil, qui a retracé certaines étapes qui ont précédé le déclenchement de la révolution, conclura sa conférence en appelant, encore une fois, à la «nécessité de revoir et d’analyser l’appel du 1er novembre 1954 afin de lui donner sa véritable dimension, qui s’est construite sur l’unité nationale».
Pour rappel, Salah Goudjil, 90 ans, a été élu à la tête du conseil de la nation le 24 février dernier, après en avoir assuré l’intérim depuis avril 2019 suite au départ imprévu de feu Abdelkader Bensalah, appelé alors à assumer temporairement la présidence de la République.
B. A.
