Algérie, Tunisie, Libye : Naissance d’un nouveau bloc

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Par Djilali B.

Les trois responsables algérien, tunisien et libyen se sont rencontrés hier dans la capitale tunisienne, Tunis, dans le cadre d’une première rencontre de concertation.

Le président Abdelmadjid Tebboune ainsi que le président du conseil présidentiel libyen se sont retrouvés hier en Tunisie à l’invitation du président Kaïs Saeïd.

Abdelmadjid Tebboune a déclaré dès son arrivée à Tunis la position de l’Algérie concernant ce pays voisin, en soutenant : «Nos cœurs sont toujours avec le peuple tunisien… et avec mon frère Kaïs Saïed.» Une manière de réaffirmer la solidarité de l’Algérie, par le président de la République, qui l’avait réaffirmé, avec la Tunisie, allant, dans ce propos, jusqu’à rassurer d’une certaine manière la Tunisie quant à la capacité du pays à demeurer debout, selon le propos qu’il a prononcé, au salon d’honneur, à son arrivée à l’aéroport de Tunis hier en milieu de journée.

Les trois responsables ont réussi à s’accorder sur le partenariat stratégique pour faire face aux défis communs, est-il mentionné dans le document final de la réunion.

Evoquant par ailleurs les questions régionales et internationales que ce nouveau bloc doit aborder d’un front commun, les trois pays ont décidé d’un commun accord de programmer, selon une décision commune du rendez-vous et de l’opportunité, de ce genre de rencontre dans un pays de leur choix, de discuter surtout de la sécurité régionale où les trois pays adoptent une position commune.

Voix commune

Plus clairement, les trois responsables ont convenu d’adopter une voix commune dans le cadre des institutions régionales et internationales, est-il précisé dans la déclaration finale.

Par ailleurs, est-il souligné dans le document final de la rencontre, les trois pays envisagent des partenariats communs avec des institutions et entités internationales et contre les ingérences étrangères et le soutien d’un partenariat dans le cadre d’un monde multipolaire.

Il a été question bien entendu du soutien politique à la Libye pour l’encourager à parachever son processus politique par des élections devant aboutir à la mise en place des institutions légitimes. Par-delà la question politique libyenne, électorale précisément, il est également un sujet suffisamment préoccupant pour les trois pays, abordé, selon le communiqué rendu public hier à Tunis, la migration clandestine pour laquelle les trois responsables ont décidé de mettre sur pied une commission commune pour la protection des frontières communes et mettre fin à l’immigration clandestine.

Les trois responsables ont par ailleurs évoqué les ingérences étrangères, non seulement en Libye, phénomène que rejette l’Algérie, qui le considère comme un facteur d’aggravation des conflits, notamment en Libye où des puissances contribuent à la persistance de la crise, favorisant leurs intérêts, à travers notamment le soutien financier et militaire aux parties pour maintenir la situation de conflit. Il en est aussi et particulièrement de même dans la région du Sahel, évoquée dans le document final de la rencontre.

D.B.