Ali Aoun fustige les spéculateurs

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Ali Aoun fustige les spéculateurs

PAR R. AKLI

« Certains investisseurs qui ont bénéficié d’assiettes de terrains se sont contentés de les clôturer et d’attendre que les prix du foncier industriel augmentent afin de pouvoir les revendre… » C’est en ces termes que le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, a fustigé hier ceux qui continuent à s’adonner encore à certaines pratiques spéculatives sur le foncier destiné à l’investissement, indiquant à cet égard que c’est justement en raison de ce genre de « manœuvres » que la nouvelle loi y afférente a pris du temps pour être finalisée et promulguée.

« Les investisseurs doivent juste faire montre d’un peu de patience, car la nouvelle loi sur le foncier industriel devra être mise en application d’ici une semaine à dix jours », a-t-il toutefois assuré, comme pour lancer une ultime mise en garde à l’adresse des spéculateurs.

En visite de travail depuis lundi dans les wilayas d’Ouargla et Touggourt, le ministre de l’industrie a ainsi tenu à avertir une nouvelle fois contre toute forme de spéculation et d’anarchie quant à l’accès au foncier industriel, tout en assurant de la disponibilité de son département à veiller à lever toutes les contraintes auxquelles pourraient être confrontés les investisseurs.

Ouargla, n°1 dans la levée des entraves à l’investissement

« Ouargla vient en tête des wilayas qui œuvrent efficacement à lever les entraves à l’investissement, suivies de celles de Blida et de Médéa », a-t-il tenu à témoigner dans le même contexte, ajoutant que le ministère de l’industrie est constamment disposé à prendre en charge les préoccupations des investisseurs, « pour peu qu’elles soient objectives ».

A Touggourt, où il a procédé hier à l’inauguration d’une unité de fusion et de transformation des produits ferreux dans la commune de Témacine, le ministre a tenu à mettre en exergue « l’importance de l’orientation vers de pareils investissements industriels productifs susceptibles de créer une valeur ajoutée pour l’économie nationale dans le cadre de la démarche de l’État portant appui aux exportations nationales et réduction de la facture d’importation ». Le développement du secteur industriel, a-t-il plaidé, « est tributaire de la levée des contraintes et de la mobilisation des mécanismes à même de permettre l’extension des activités d’investissement et la consolidation de la production, facteurs créateurs de richesses et d’emplois ».

Des objectifs qui figurent, faut-il le souligner, en tête des priorités de la nouvelle politique
économique prônée par les pouvoirs publics afin de favoriser l’investissement productif en général et la relance industrielle en particulier, en vue d’accélérer la diversification de l’économie nationale et de développer par-là même une production locale compétitive en quantité et en qualité.

Aussi, le gouvernement ne cesse d’œuvrer ces deux dernières années pour atténuer les contraintes bureaucratiques et autres qui peuvent entraver l’investissement, en mettant surtout en place un nouveau cadre réglementaire et législatif à même de favoriser les porteurs de projets, dont la nouvelle loi sur le foncier qui devra entrer en vigueur dans les tout prochains jours.

Tel que le faisait valoir le ministre de l’industrie dans une récente déclaration, l’équation est claire quant à la gestion du secteur industriel : « Faire tout ce qui peut être fait pour lever les contraintes auxquelles sont confrontés les investisseurs et veiller à faciliter au mieux l’acte d’investir. »

A souligner dans cet ordre d’idées que la nouvelle loi sur le foncier destiné à l’investissement charrie de nombreuses facilitations en faveur des investisseurs, tout en instaurant de nouvelles conditions de transparence en matière d’attribution du foncier de l’Etat.

R. A