Lahcène Kaïd Slimane nommée ambassadeur à Pékin : Une nouvelle interface pour mettre en branle les accords Tebboune-Xi

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Lahcène Kaïd Slimane nommée ambassadeur à Pékin : Une nouvelle interface pour mettre en branle les accords Tebboune-Xi

PAR DJILALI B.

Le nouvel ambassadeur d’Algérie en Chine, Lahcène Kaïd Slimane, a été installé hier à Pékin, a indiqué un communiqué du ministère des affaires étrangères. Ce changement est intervenu en dehors du changement de postes opéré récemment suivant l’agenda régulier du mouvement dans le corps diplomatique.

Une sorte de changement « hors saison » qui tient de raisons pragmatiques liées à la dynamique de la coopération entre l’Algérie et la Chine. L’accréditation de ce nouveau représentant diplomatique au pays du premier partenaire commercial de l’Algérie obéit à une volonté d’impulser une nouvelle dynamique à la relation de coopération entre les deux pays, notamment capter les entreprises chinoises pour les intéresser par le large spectre d’opportunités qu’offre l’Algérie à la lumière du nouveau code des investissements qui offre un cadre sûr et sécurisé pour les investissements étrangers.

L’Algérie a également besoin de l’expérience et de l’expertise des entreprises chinoises dans divers secteurs, notamment les nouveaux projets d’infrastructures, des mines, de l’énergie, des transports par-delà l’habituel partenariat dans la construction, l’armement et le nucléaire civil entre autres.

En effet, la Chine est en pole position des pays qui ambitionnent, à travers d’énormes investissements, prendre une grande part du marché algérien où ce géant d’Orient était simple prestataire et fournisseur de biens et services. Des ambitions souvent rappelées à l’occasion des forums bilatéraux et régionaux dont le sommet Chine Afrique.

Il est indéniable que l’Algérie n’est pas restée insensible aux offres de la stratégie chinoise « des nouvelles routes de la soie » tant le pays a besoin justement de capter ces investissements chinois – des chantiers entiers ont été ouverts ou déclinés dans la stratégie du gouvernement algérien – et une offre à laquelle le partenaire chinois entend apporter sa participation.

L’appétit chinois a grandi dans le continent africain, où le géant asiatique a démontré une
possibilité de nouer des partenariats loin des standards hérités de la colonisation, avec des
investissements productifs.  Cette démarche a connu son amorce en Algérie depuis plus d’une dizaine d’années avec des offres et des prestations dans le secteur de l’habitat et des infrastructures particulièrement.

Le changement d’ambassadeurs intervient quelques jours après la visite de Abdelmadjid Tebboune en Chine où il a eu des entretiens, politiques bien entendu, mais aussi sur les questions économiques, essentiellement, avec comme point d’orgue, sans doute, l’option pour les entreprises chinoises les plus performantes dans un chantier ouvert avec des avantages assurés dans le cadre du nouveau dispositif juridique.

Les secteurs primordiaux mis en avant dans la démarche de relance économique sont l’énergie et les mines, il s’agit notamment de la mine de Gara Djebilet, des mines de phosphate, déjà en exploitation, de Tébessa ou encore du port d’ElHamdania, qui risque de connaître un changement d’entreprise de réalisation, parce que n’ayant toujours pas connu d’entame des travaux.

Il en est de même dans l’enseignement supérieur, dans les nouvelles technologies où les
Chinois, déjà présents dans le segment, entendent élargir leur partenariat, des technologies de pointe, l’aérospatiale et l’agriculture. La Chine a annoncé également la réalisation d’une grande usine de batteries au lithium.

La mission du nouvel ambassadeur est de sonder et de séduire de nouveaux partenaires chinois avec le dispositif juridique et les opportunités du marché algérien. Tout un programme.

D. B.