Amazigh Kateb donne un double rendez-vous musical à son public algérois. En effet, il sera en concert les 20 et 21 mars à Dar Errais, Sidi Fredj, dans le cadre des soirées ramadanesques « Thé Show ».
PAR DELLOULA MORSLI
Amazigh est de retour dans sa ville natale après une longue absence. Plus de cinq ans se sont écoulés depuis la dernière scène algéroise du leader de Gnawa Diffusion. Les retrouvailles avec ses nombreux fans s’annoncent explosives. Ces derniers pourront de nouveau chanter et danser sur les incontournables « Douga Douga », « Ouvrez les stores » ou encore « Sabrina ».
Fils du célèbre écrivain et dramaturge Kateb Yacine, Amazigh s’est passionné pour la musique gnaoui lors de ses voyages dans le sud algérien. Né à Staouéli en 1972, il s’installe en France avec son père en 1988. C’est à Grenoble qu’il fonde le groupe Gnawa Diffusion. La formation se fait connaître à l’occasion de concerts auxquels participent des artistes tels que Zebda ou Massilia Sound System, avant de sortir un premier album en 1997, « Algéria ». S’ensuivent « Souk System » en 2003, puis « Fucking Cowboys » en 2007.
Au fil des albums, Gwana Diffusion s’affirme comme une voix contestataire. Les textes d’Amazigh Kateb, portés par son goumbri, abordent l’actualité internationale, les injustices sociales et les luttes pour la liberté. En 2005, l’artiste s’associe à Guizmo (Tryo) et Daniel Jamet (ex-Mano Negra) au sein du collectif Desert Rebel. Ensemble, ils enregistrent un album pour soutenir des projets d’accès à la culture.
Le groupe se sépare et Amazigh entame une carrière solo. En 2009, il sort l’album « Marchez noir » dans lequel il reprend deux poèmes écrits par son père dans sa jeunesse, à savoir « Africain » et « Bonjour ». Les deux dates de concert offrent au public algérois l’occasion de redécouvrir le répertoire d’Amazigh Kateb qui compte plusieurs titres à succès. Le prix du billet est de 3000 DA.
D. M.
