Amina Hamoutène est une artiste qui manie l’argile. Entre ses doigts, cette matière malléable prend forme. Elle dépeint des figurines sans visage à la posture très réaliste.
Elle s’inspire des scènes de vie du quotidien, pour donner vie à ses personnages. La galerie Dar ElKenz expose ses œuvres du 27 janvier au 27 février à Chéraga.
« Je suis guidée par ma passion pour la matière, la création manuelle, et les scènes du quotidien. Je sculpte mes personnages de manière intuitive, au gré de l’inspiration du moment. Mes personnages portent en eux beaucoup de détails. Leur morphologie, la gestuelle, l’habilement, crée un univers autour d’eux et chacun peut l’interpréter à sa manière », décrit la sculptrice Amina Hamoutène.
Cette passion l’accompagne depuis son plus jeune âge. Déjà enfant elle aimait le modelage. Autodidacte, elle apprend seule les techniques de la sculpture d’argile.
« Pendant des années, je sculptais pour mon plaisir personnel et j’offrais mes créations à mes proches. En parallèle, j’avais ma carrière dans le monde de l’industrie pharmaceutique. Les aléas de la vie faisaient que parfois je délaissais un peu cette passion. Mais je ne la refreinais jamais longtemps. Donc, j’y revenais. Toujours », confie Amina Hamoutène.
Sa première exposition remonte à 2005 à la galerie Dar El-Kenz. Elle confie que Zahia Guelimi, directrice de la galerie Dar El-Kenz, est une amie à sa famille. En voyant ses sculptures, elle lui propose d’exposer dans sa galerie. « Pour cette exposition, j’ai sculpté des figurines inspirées d’œuvres d’orientalistes et des costumes du terroir.
Cette première rencontre avec le public, et celle qui a suivi, stimulent ma créativité. C’est
toujours intéressant de voir ce que suscite l’œuvre chez la personne qui la découvre », souligne-t-elle. Au fil des années les personnages d’Amina Hamoutène ont évolué. Des
animaux sont venus enrichir sa collection. Un univers enfantin à découvrir à Dar El-Kenz.
L. A.
