Benchaiba, pdt de la fédération nationale des aviculteurs : «Les prix du poulet baisseront durant le ramadan»

0
1913
avicole prix
Volaille

PAR ZINE HADDADI

À trois semaines du début du mois de ramadan, les prix du poulet, qui fait partie des produits les plus consommés à cette période, sont à des niveaux abordables, a confié Ali Benchaiba, président de la fédération nationale des aviculteurs dans une déclaration accordée hier à l’Algérie Aujourd’hui. Les prix devraient baisser dans la première semaine du mois sacré, a-t-il ajouté. « Durant les trois premiers jours du mois de ramadan, la demande est généralement très importante, ce qui pourrait influer sur les prix, mais après cette période en question, les prix vont baisser encore plus », a expliqué le président de la fédération nationale des aviculteurs. Ali Benchaiba prédit un kilo de poulet entre 400 et 420 DA après le rush des premiers jours du mois sacré.

La production locale suffit à couvrir les besoins

Si le président de la fédération nationale des aviculteurs est optimiste quant à une baisse des prix du poulet, c’est sur la base des données sur la production locale qui lui parviennent des quatre coins du pays. « Actuellement et pour la période du ramadan, il y a assez de production pour couvrir les besoins nationaux et garantir des prix entre 400 et 420 DA », a-t-il assuré. Néanmoins, Ali Benchaiba met en garde contre les scénarios imprévus comme les problèmes sanitaires qui pourraient intervenir d’ici là et qui impacteraient les prix du poulet. Si les producteurs venaient à subir des pertes importantes, ils n’auront pas d’autre choix que d’augmenter leur prix, a-til indiqué, se montrant toutefois rassurant sur les prix durant le ramadan.

Le prix du poussin de chair destiné à être commercialisé comme poulet connaît actuellement une hausse, révèle Ali Benchaiba. « En temps normal, le prix du poussin chair est de moins de 100 DA, mais là, il est vendu à 200 DA. Cela pourrait avoir un impact sur les prix après la fin du cycle de production (45 à 60 jours) chez les éleveurs ayant acheté à ce prix », a-t-il mis en garde. L’Algérie a autorisé en janvier dernier l’importation des intrants avicoles depuis l’Espagne pour justement approvisionner le marché national et éviter sa perturbation.

Néanmoins, selon Ali Benchaiba, les quantités importées s’avèrent insuffisantes. Si les prévisions pour le mois de ramadan poussent à l’optimisme chez Ali Benchaiba, des problèmes subsistent dans la filière avicole en Algérie. D’ailleurs, une rencontre est au programme entre la fédération nationale des aviculteurs et le ministère de l’agriculture pour tracer une feuille de route en vue de dégager des solutions concrètes pour la filière, dont 80% des producteurs ne sont pas identifiés. L’identification des éleveurs est un des chantiers sur lequel travaille la fédération nationale des aviculteurs.

Les légumes à des prix raisonnables

Hormis le poulet, les autres produits largement consommés durant le ramadan se vendent actuellement, à trois semaines du ramadan, à des prix qu’on pourrait qualifier de raisonnables. C’est le constat que nous avons pu faire après une petite virée dans un marché d’un quartier populaire à Alger vendredi.

La pomme de terre est cédée à 50 DA le kilo, tandis que les navets, carottes, betteraves, fenouils sont à une moyenne de 45 DA. Idem pour le chou-fleur. La tomate se vend un peu plus cher entre 65 et 100 DA selon la qualité du produit. Le poivron est à 130 DA le kilo. Comme chaque année, garantir des prix raisonnables des produits largement consommés durant le ramadan est le principal défi des autorités.

Cette année, le ministère du commerce a multiplié les initiatives et les mesures pour éviter une hausse des prix durant le mois sacré en s’y prenant assez à l’avance. Le ministre du commerce Tayeb Zitouni a adressé plusieurs mises en garde contre la hausse des prix durant le ramadan.

Pour les citoyens, l’heure est à l’expectative pour le moment. Les ménages espèrent des prix cléments durant le mois sacré caractérisé généralement par une tendance dépensière chez les Algériens.

Z. H