CAN-2025/Motsepe et Lekjaâ engagent un bras de fer : CAF – FRMF, ce n’est plus la lune de miel

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PAR MALIK A.

Maintenant que les festivités et les honneurs sont terminés, on se projette déjà sur la nouvelle édition de la coupe d’Afrique des nations (CAN-2025). Logiquement, le déroulement de cet événement devrait avoir lieu au début de l’année prochaine (2025). De ce fait, la Côte d’Ivoire, qui vient de remporter (dimanche) sa troisième CAN, risque de ne garder son statut pas plus d’une année. Le Maroc a récupéré le drapeau pour l’organisation de la future édition, juste après la finale de dimanche. Cependant, le pays voisin ne semble pas pouvoir être prêt dans moins d’une année.

Devant cette situation, une question est remise sur la table, à savoir quand et où l’événement devrait se tenir et pourquoi des doutes résident autour de son organisation
l’année prochaine ? Selon des informations, un gros bras de fer oppose le président de la CAF, Patrice Motsepe, et son vice-président, Fawzi Lekjaâ, à propos de ce dossier. Le président de la fédération royale marocaine de football (FRMF), un des hommes puissants de l’instance africaine, tente depuis plusieurs jours d’imposer la date qu’il veut pour l’organisation de la CAN-2025. Depuis, des incertitudes planent autour de l’organisation de la 35e édition l’année prochaine.

Certains sont même allés jusqu’à annoncer son annulation pour des raisons évidentes. La
plus imposante reste visiblement le chevauchement avec la coupe du monde des clubs de la FIFA, dans sa nouvelle version. Prévue aux USA du 15 juin au 13 juillet 2025, soit la même période que Lekjaâ veut imposer à la CAF, cette compétition provoque un conflit
de calendrier avec l’événement africain. Lors de la conférence de presse de vendredi dernier à Abidjan, le président de la CAF, Patrice Motsepe, a clairement laissé une porte ouverte à un report du tournoi. Mais ira-t-il jusqu’à offrir au royaume l’organisation de l’édition de 2029 ?

La Guinée, initialement désignée comme hôte de la CAN 2025, s’est vue privée de ce
droit en raison d’absence d’infrastructures et d’installations adéquates. Le Maroc a sauté sur l’opportunité, mais semble incapable de tenir le rang dans moins d’une année. Les responsables marocains veulent voir le tournoi se tenir en juin et juillet, mais ce calendrier est incertain, et la CAF ne va pas céder au bras de fer engagé par le président de la FRMF.

D’ailleurs, l’instance continentale semble agacée par le comportement des responsables marocains, qui veulent imposer leur diktat au sein de la CAF. Cette dernière tente de reprendre la main, et la première décision consiste à sanctionner le Maroc, histoire de marquer son territoire. Ainsi, l’arbitre Redouane Jiyed, représentant du Maroc lors
de la dernière CAN, qui devait diriger le match de la 5e journée de la CAF Champions entre l’Etoile du Sahel et l’Espérance de Tunis, le 24 février 2024 à 20h, a été désengagé
de cette mission. La CAF n’a pas également oublié le comportement de cet arbitre, désigné pour officier la « petite finale » de la CAN2023. Il avait refusé cette désignation, lui qui voulait la « grande finale ». La CAF a dû changer sa désignation à la dernière minute, en
nommant Bamlak Tessema suite à la défection de Jiyed. Cette réaction de la CAF montre sa volonté de maintenir l’intégrité et la neutralité des arbitres. En prenant rapidement la décision d’écarter Jiyed, elle a démontré sa réactivité face à tout incident pouvant compromettre le bon déroulement des matches.

M. A.