Carnage à Ghaza : 112 civils tués et 760 blessés

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PAR AMAR R.

L’Algérie, qui n’a de cesse d’œuvrer en tant que membre non permanent au conseil de sécurité à l’effet d’instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, cible d’attaques sionistes ininterrompues depuis le 7 octobre 2023, a demandé jeudi une réunion urgente à huis clos du conseil de sécurité de l’ONU sur les derniers développements dans la bande de Ghaza. L’appel de l’Algérie intervient à la suite du nouveau massacre perpétré jeudi par les forces armées sionistes contre les civils palestiniens alors qu’ils attendaient de l’aide sur la rue Al-Rashid, dans l’ouest de la ville de Ghaza, faisant plus de 104 martyrs et 760 blessés.

Josep Borrell «horrifié» par le massacre

Ce carnage, qui survient alors que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre a atteint jeudi le chiffre abject de 30 035 morts et à 70 457 blesses , a fait réagir à l’international, dont le haut représentant de l’union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui s’est dit « horrifié » par le massacre commis par les forces d’occupation sionistes contre des Palestiniens. « Je suis horrifié par la nouvelle d’un nouveau carnage parmi les civils de Ghaza qui ont désespérément besoin d’aide humanitaire », a-t-il déclaré jeudi sur X. « Ces décès sont totalement inacceptables », a-t-il ajouté, soulignant que « priver la population d’aide alimentaire constitue une grave violation du droit humanitaire international ».

« Un accès humanitaire sans entrave à Ghaza doit être accordé », a-t-il également insisté. Au-delà de cette condamnation, l’UE a annoncé hier qu’elle va débloquer « en début de semaine prochaine » 50 millions d’euros d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), avant le déblocage ultérieur de 32 millions supplémentaires. Soit un total de plus de 80 millions d’euros.

La France demande une «enquête indépendante»

Le président français Emmanuel Macron a, de son côté, fait part de sa « profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Ghaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens », a-t-il écrit sur le réseau social X, demandant « la vérité, la
justice et le respect du droit international ». Pour sa part, le ministre des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, dit clairement que « ce qu’il se passe est indéfendable et
injustifiable ». Hier, le chef de la diplomatie française a promis de « demander des explications » et d’ouvrir une enquête : « Je veux être très clair aujourd’hui, nous demanderons des explications et il faudra une enquête indépendante pour déterminer ce qui s’est passé. »

Si une enquête venait à qualifier les faits de crimes de guerre, Séjourné a prévenu qu’il faudra que « la justice se prononce ». Il a d’ailleurs jugé qu’il ne pouvait pas y avoir « deux poids deux mesures » dans la réaction de Paris.

Les États-Unis examinent les «deux versions contradictoires»

Les Etats-Unis examinent les « deux versions contradictoires de ce qui s’est produit », a commenté le président américain Joe Biden. Interrogé jeudi sur ces dizaines de morts à Ghaza, le président américain a répondu : « Nous vérifions ça contradictoires de ce qui s’est produit. Je n’ai pas encore de réponse. » « Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu’une enquête est en cours, a ensuite déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller. Nous suivrons cette enquête de près et nous ferons pression pour obtenir des réponses. »

La Chine «profondément choquée»

La Chine s’est dit « profondément choquée » par le massacre commis par les forces d’occupation sionistes contre des Palestiniens dans la rue Al-Rashid, condamnant « fortement cette agression », a déclaré hier une porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning. « Nous pleurons les victimes et exprimons notre sympathie aux blessés », a indiqué Mme Maon, citée par l’agence Chine Nouvelle. La Chine exhorte l’entité sioniste à « cesser immédiatement » le feu, à protéger sérieusement la sécurité des civils, à garantir l’accès de l’aide humanitaire et à éviter de nouvelles catastrophes humanitaires, a ajouté la porte-parole. Ce carnage a eu lieu alors que la population civile de Ghaza fait face à une famine sans précédent, qui est utilisée par l’entité sioniste comme arme de guerre. Les nations unies qui ont confirmé que les forces d’occupation sionistes empêchent « systématiquement » l’accès aux habitants de Ghaza qui ont besoin d’assistance, ce qui complique la tâche d’acheminement de l’aide dans une zone qui n’est soumise à aucune loi.

Ces dernières semaines, l’occupation sioniste a empêché l’envoi de tous les convois humanitaires prévus vers le nord. La dernière aide autorisée remonte au 23 janvier, selon l’organisation mondiale de la santé.

A. R.